Le Team Arkéa satisfait mais « encore très perfectible »

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

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Première réussie pour le Team Arkéa. La formation féminine bretonne, qui faisait ses débuts dans les pelotons en cette saison 2020, a fait très bonne impression autour d’une leader convaincante, l’ancienne double Championne du Monde de duathlon, Sandra Lévénez. L’an II de la structure doit désormais permettre de confirmer les premiers acquis et de commencer à se faire une place sur quelques épreuves du WorldTour, comme l’explique le manager général des rouge-et-noir, Franck Renimel, pour DirectVelo.

DirectVelo : On t’imagine satisfait de cette première année d’existence de l’équipe ?
Franck Renimel : On est très satisfait, on ne s’attendait pas à faire aussi bien. On savait que pour espérer exister, il fallait pouvoir compter sur des filles de niveau international et ça s’est avéré être le cas de Sandra (Lévénez). On savait déjà que c’était une athlète de haut niveau en duathlon mais il n’était pas écrit d’avance qu’il en soit de même en cyclisme. C’est une grosse satisfaction. On est également très heureux du comportement des plus jeunes. Je pense par exemple à Léa Curinier ou Pauline (Allin) mais aussi à Typhaine (Laurance) qui a montré de très belles choses, y compris en chrono, sur la toute fin de saison en ne terminant pas loin de Juliette Labous lors du Championnat de France Espoirs. Cela étant, on est encore très perfectible et ce n’est pas parce qu’on a fait une première saison comme celle-là que l’on ne pourra que faire mieux l’an prochain. Mais c’est intéressant et satisfaisant.

Quelles évolutions pourraient être apportées l’an prochain ?
On va sûrement s’orienter vers quelques modifications au niveau du calendrier, à condition d’être invités sur les courses que l’on désire disputer. On commence à connaître un peu mieux les terrains d’expression des filles. Sur cette première saison, on a été en difficulté sur plusieurs courses, notamment en début de saison et à la reprise estivale, en Espagne. Les filles ont, depuis, acquis une certaine expérience et on va maintenant pouvoir se permettre de faire des demandes pour de nouvelles courses. Le faire dès 2020 aurait été précipité mais c’est maintenant envisageable. 

« LA PLUPART D’ENTRE ELLES PRENAIENT LES COURSES COMME ELLES VENAIENT »

On a senti une vraie cohésion et la volonté de toujours courir en équipe dès cette première année d’existence !
On avait un bon collectif, qui a tout de suite pris, c’était important. J’ai essayé de tirer parti de mes expériences passées avec les équipes masculines. Je voulais vraiment mettre l’accent sur la notion de collectif. Une fois que tu as un collectif fort et uni, il est plus facile de performer. Mettre toute une équipe à courir pour une seule et unique leader, voire pour une co-leader, n’est pas le format habituel pour les filles. D’ailleurs, elles m’ont fait remarquer qu’elles n’en avaient pas l’habitude. Jusque-là, la plupart d’entre elles prenaient les courses comme elles venaient, suivant le scénario une fois en course. Dans ces conditions, il était difficile de mettre cet aspect stratégique en place sur les premières courses mais ça a fini par prendre et j’en suis content. Le cyclisme féminin est en train de se professionnaliser et de devenir comme le cyclisme masculin. On ne devait pas laisser passer le train et rester à quai. Il fallait s’y mettre tout de suite. C’est chose faite.

Trois recrues rejoignent l’équipe pour la saison à venir. Comment as-tu construit ton effectif 2021 ?
On a voulu continuer de miser sur les jeunes (voir l’effectif 2021). Cédrine Kerbaol a montré de très belles choses cette année. Elle m’a épaté, notamment, sur les routes de la Périgord Ladies. Elle a également été intéressante sur le Championnat de France, même si elle est tombée. Faire ce qu’elle a fait à 19 ans, ça m’a interpellé et je la voulais dans notre groupe. Marie-Morgane (Le Deunff) a plus un profil de rouleuse. C’est aussi un pari sur le long terme. J’ai l’espoir qu’elle atteigne vite le très haut niveau si elle poursuit sa progression de façon linéaire. Et enfin, on s’est attaché les services de Greta (Richioud), plus expérimentée. Elle va nous apporter beaucoup, en complément de Charlotte Becker qui reste avec nous en tant que capitaine de route. Le groupe est bien équilibré.

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