Le cyclo-cross de Merksplas restera gravé dans la mémoire de Michael Vanthourenhout. En effet, le sociétaire de Pauwels Sauzen-Bingoal a remporté ce dimanche son premier cross dans un classement de régularité, à savoir le Superprestige. "C'est la raison pour laquelle tu fais du cross", déclare-t-il à DirectVelo, empreint d'émotion en pensant à son neveu récemment décédé. "Je l'ai perdu en début de saison dans un accident de la route. Cette victoire est pour lui."

Un succès qui s'est dessiné progressivement pour le coureur de 26 ans. Son départ n'a pas été une grande réussite. "J'ai pris un mauvais départ. Je ne voulais pas prendre trop de risques avant le premier virage. J'ai pris progressivement mon rythme. En remontant le peloton, j'ai vu que Toon Aerts n'était pas dans un grand jour". Dans le dernier tour, le vainqueur de la manche de l'EKZ Cross Tour de Berne a porté son attaque décisive. "J'ai pris plusieurs secondes. Et alors, à ce moment-là, tu n'hésites pas, tu y vas à fond. Le passage dans le bois me convenait parfaitement, tout comme le reste du parcours d'ailleurs."

UN 3 CONTRE 2

Cette victoire confirme sa bonne forme depuis plusieurs semaines. Le 8 novembre, elle lui a permis de prendre la 2e place du Championnat d'Europe à Rosmalen. Et pour l'équipe Pauwels Sauzen-Bingoal, cette course est la confirmation de sa domination depuis le début de la saison. "Je pense que le plus fort a gagné ce dimanche. Nous avons été surpris par l'attaque de Lars Van der Haar. Il a fallu s'employer pour le rattraper. Ensuite, nous nous sommes retrouvés de nouveau dans une situation de 3 contre 2, avec Michael Vanthourenhout, Laurens Sweeck, Eli Iserbyt contre Toon Aerts et Lars Van der Haar", analyse le manager de l'équipe, Jurgen Mettepenningen.

La semaine prochaine, la formation Pauwels Sauzen-Bingoal tentera de continuer sur sa lancée mais la mission s'annonce plus compliquée avec le retour de Wout van Aert. "Nous ne devons pas penser aux autres, mais continuer sur notre lancée. Nous ne devons pas avoir peur de lui. Il faudra essayer de lui faire mal", termine Michael Vanthourenhout.