Lucas Deloison : « Combler ce déficit »
Dimanche dernier à Pontchâteau (Loire-Atlantique), Lucas Deloison a pris le départ de son troisième Championnat de France chez les Élites. Et pour la troisième fois, il a terminé dans le Top 20 (voir le classement) mais il réalise là sa meilleure performance sur le rendez-vous national. Il a obtenu ce résultat après une bonne gestion de course, du début à la fin. "Je n’avais pas de points UCI, donc j’étais assez loin sur la grille, précise à DirectVelo le coureur de 24 ans. J’ai réussi à prendre un bon départ et à maintenir ma place, et j’ai surtout su éviter la grosse chute dans le premier virage. Je me suis retrouvé entre la 15e et la 20e place. À partir de là, j’ai essayé de suivre les groupes, mais sans m’enflammer. Je ne voulais pas me mettre dans le rouge. Il y a toujours un gros niveau sur le Championnat de France. En plus, nous n’étions pas beaucoup au départ. Je suis vraiment content".
D'autant que, comme beaucoup, il abordait cette épreuve avec le seul Troyes Cyclocross UCI dans les jambes, la faute à un calendrier décimé depuis de nombreux mois. "J’avais disputé mon dernier cross fin octobre à Auxerre (il avait terminé 3e, NDLR.), donc c’est vrai que ça faisait un long moment sans la moindre course. Entre temps, je suis parti en Guadeloupe pour me préparer. J’y vais tous les ans, ça me permet de rouler au soleil. Je n’avais pas envie de faire 10 heures de route pour aller faire un cyclo-cross dans les pays de l’Est". À domicile dans l'Aube, il n'avait, ce jour-là, pas réalisé une grande performance (39e). "J’étais rentré de Guadeloupe deux jours avant, explique-t-il. C'est vrai que ce n'est pas terrible, mais j’y étais avant tout pour me préparer, et reprendre du rythme en vue du Championnat de France".
« J'AI SU TIRER MON ÉPINGLE DU JEU »
À Pontchâteau, le coureur de l'AS Bike Cross Team s'est également bien adapté au circuit, qui a pourtant posé des difficultés à nombre de ses adversaires. "Le circuit était vraiment difficile, reconnaît-il. Nous avons tous été surpris sur le premier tour. Après la course des filles, ça glissait pas mal. Il fallait vraiment prendre certains virages à deux à l’heure. Je m’en suis bien tiré. Physiquement, ça allait aussi. Si le circuit avait été gras avec plus de relances, j’aurais eu du mal, mais là, c’était quand même assez technique. J’ai su tirer mon épingle du jeu." Une satisfaction mêlée d'ambition, pour celui qui pense déjà à la saison prochaine, et aux places d'honneur à aller chercher. "Faire trois Top 20 d’affilée, c’est bien. Maintenant, j’espère intégrer le Top 15. J’ai déjà fait 13e d'une manche de Coupe de France en 2019, donc je sais que c’est possible. Ce sera à moi de faire de mon mieux".
Désormais en coupure, après un Championnat de France qui marquait la fin d'une saison dans les sous-bois "satisfaisante, même si j'aurais aimé courir davantage", Lucas Deloison va bientôt préparer celle sur la route. Avec, toujours, la volonté de progresser. "Il me manque encore de la puissance, poursuit-il. Quand je vois la vitesse à laquelle Venturini passait dans le faux-plat avant l’arrivée, ça n’a rien à voir. J’espère faire une bonne saison sur route pour combler ce déficit." Malgré les incertitudes liées au calendrier, le sociétaire de l’UV Aube-Club Champagne Charlott' compte bien se préparer "comme si de rien n’était." Il espère ainsi être en forme à partir du mois de mai, avec comme principal objectif le championnat régional du Grand Est. "Que ce soit en VTT ou en cyclo-cross, j’ai toujours terminé sur le podium de mon championnat régional. J’espère faire pareil sur la route".