Kévin Besson : « Un sentiment indescriptible »
Kévin Besson réalise la passe de trois. Le sociétaire de l’Occitane Cyclisme Formation s’est en effet imposé ce dimanche sur Annemasse-Bellegarde (voir classement). “C’est un sentiment indescriptible. Je suis très content, surtout pour l’équipe. Cette année, mon objectif était de gagner de plus grandes courses. Je voulais décrocher une grande Classique du calendrier amateur. C’est fait aujourd’hui (dimanche) et ça me permet de passer un cap“, déclare au micro de DirectVelo celui qui s’était imposé en février sur deux Toutes Catégories, le Tour de Basse-Navarre et le Grand Prix d’Ouverture de Carlus.
« JE PENSAIS QUE LA COURSE ÉTAIT FINIE »
Au pied du troisième GPM, Chez Padon, le coureur de 29 ans a été bien replacé par son coéquipier Romain Campistrous. Dans cette ascension, Valentin Paret-Peintre (Chambéry CF) et Léo Vincent (CC Etupes) ont attaqué. “J’étais un peu limite donc je me suis dit que j’allais rester où j'étais“. Dans la descente, il sort avec Kévin Vauquelin (VC Rouen 76). Le duo revient sur la tête ainsi que d’autres coureurs et ils se retrouvent à dix. “Ça s’entendait moyennement". Puis, il déraille. “Je me suis arrêté et je me suis presque fait reprendre mais Valentin Retailleau est sorti de l’arrière et je suis revenu avec lui alors qu’on était à au moins 20 secondes. Je pensais avoir laissé trop de cartouches et que la course était finie“.
Dans les cinq derniers kilomètres, Léo Vincent s’extirpe de nouveau en compagnie d’Andrea Mifsud (Swiss Racing Academy) et de Maxime Jarnet (VC Villefranche Beaujolais). “Je n’y croyais pas du tout. Je me suis dit que je ne suivrai pas et derrière, j'ai fait le train pour garder le même écart. On a eu la chance de bien s’entendre". La jonction s'opère à 2,5 kilomètres du terme. Il hésite alors à attendre le sprint. “Finalement, j’ai tenté ma chance en attaquant. En arrivant bien lancé, c’était quasiment sûr qu’ils allaient se regarder".
« GAGNER UNE MANCHE DE COUPE DE FRANCE »
Cette option s’est révélée être la bonne. “J’ai bien joué tactiquement contrairement à hier (samedi, à Saint-Étienne) où j’ai fait n’importe quoi. Je me suis fait engueuler par tout le monde. On m’avait dit d’attendre les 30 derniers kilomètres. J’étais tellement frustré de ne pas faire la course qu’à 30 kilomètres de l’arrivée, j’attaquais tout le temps et au final, dans le dernier tour, j’ai sauté. J’étais vraiment très déçu, mais comme quoi il faut savoir se remobiliser. Pour les jeunes de l’équipe, ça montre qu’il ne faut pas laisser tomber !".
Kévin Besson aimerait continuer sur sa lancée. “Mon objectif de l’année est de gagner une manche de Coupe de France. Hier (samedi), ça n’a pas marché. Je veux continuer de gagner d’autres grandes courses. Entre la 10e place de Romain (Campistrous) à Saint-Étienne et ma victoire du jour, on commence à montrer qu’on a notre place en N1“. Il a retrouvé la motivation après un mois de mars un peu difficile. “Je profite mais je suis à un stade de ma vie où j’ai une fille de 10 mois, une femme, ma maison ainsi qu’un travail à mi-temps. Les semaines, je suis épuisé et je me demandais si je devais continuer le vélo parce que c’est franchement compliqué à gérer. Hier (samedi) encore, je me posais la question".