Cian Uijtdebroeks : « Très positif de pouvoir être bon sur le plat »

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

Pour sa première course UCI de la saison, le Grand Prix de Bohème Occidentale, Cian Uijtdebroeks n'a pas fait dans la dentelle. Le Belge s'est imposé dimanche dernier avec 3'41'' d'avance sur le deuxième Joe-Luis Lührs (voir classement). Le pensionnaire d'Auto Eder a attaqué seul à 70 kilomètres de l'arrivée et n'a jamais été rejoint. La preuve de sa bonne récupération après avoir été souffrant la semaine précédente. Le futur professionnel de Bora-Hansgrohe revient sur sa course pour DirectVelo.

DirectVelo : Tu attaques à 70 kilomètres de l'arrivée du Grand Prix de Bohème Occidentale. Est-ce que ton objectif était alors d'aller tout seul au bout ?
Cian Uijtdebroeks : En début de course, j'étais dans un groupe de huit coureurs avec deux coéquipiers. L'entente n'était pas bonne. Quand le peloton s'est rapproché, j'ai attaqué. Pour moi, moins on est, mieux c'est car mon sprint n'est pas terrible. J'ai accéléré en sachant que j'avais encore deux coéquipiers derrière. Mais j'ai réussi à aller au bout.

« J'AI PU PROFITER »

Comment as-tu géré ton effort ?
Au début, j'avais 20 secondes d'avance. Ça a grimpé progressivement. J'ai essayé de bien doser et de garder des forces pour la fin. Quand j'avais deux minutes, j'ai gardé le même rythme et l'écart a encore grandi. Je gardais un oeil sur mon capteur et mes watts, j'avais mon tempo sous contrôle. Quand j'ai entamé le dernier tour, soit treize kilomètres de l'arrivée, j'avais plus de trois minutes d'avance. J'ai pu alors profiter.

Ce n'est pas la première fois que tu arrives en solitaire. Tu l'avais déjà fait à Kuurne-Bruxelles-Kuurne en 2020...
Et de nouveau sur une course relativement plate. Parfois, je me pose des questions, je gagne à Kuurne, là en République tchèque... Ce qui montre que les terrains plats sont également à ma portée. Je ne suis pas explosif, même si c'est de mieux en mieux. Je prends de la force. Je suis sur la bonne voie. Chez les pros, mes qualités se révèleront sans doute mieux quand la route s'élèvera. J'ai également un bon chrono. Les Tadej Pogacar et Primoz Roglic peuvent également être performants sur le plat. Si tu veux devenir un coureur de Grand Tour, il faut être le plus polyvalent possible. C'est donc très positif de pouvoir être bon sur le plat, mais un sprint, ça ne marchera jamais. 

« SURVEILLÉ À LA CLASSIQUE DES ALPES »

Tu envoies un message fort à la concurrence avant ta prochaine course, la Classique des Alpes, le 29 mai...
Je serai surveillé et je vais rouler contre des coureurs qui n'ont pas encore couru cette saison. Je ne sais pas du tout où en sont les Français et les Italiens. Je sais que lors des briefings, on dira que je serai un des coureurs à suivre. C'est pourquoi, c'est mieux d'avoir une course difficile car le jeu d'équipe est moins important. La sélection se fera dans le Mont du Chat, c'est la grosse difficulté du jour. Je pense que j'ai encore un peu de marge pour arriver en grande condition. Ça devrait être le cas d'ici là.

Tu connais déjà ton programme pour la deuxième partie de saison ?
En juin, il y aura les examens scolaires et donc une période de repos. En juillet, je serai à l'Ain Bugey Valromey Tour (10-14 juillet), avec peut-être le GP Général Patton (3 juillet) et le GP Luxembourg (4 juillet) en guise de préparation. En août, j'irai à Aubel-Thimister-Stavelot (6-8 août) pour préparer la Course de la Paix (26-29 août). En septembre, ce sera le Championnat d'Europe à Trente en Italie et le Championnat du Monde en Belgique.

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