Juliette Labous : « J'en ai toujours rêvé »

Crédit photo Zoé Soullard / DirectVelo

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Paul Brousse avait annoncé vouloir prendre une décision avant mi-mai et il a tenu son engagement. Le sélectionneur national a tranché en décidant de retenir Juliette Labous pour les Jeux Olympiques de Tokyo. Audrey Cordon-Ragot (Trek-Segafredo) et Evita Muzic (FDJ-Nouvelle Aquitaine-Futuroscope) restent ainsi sur la touche puisque pour rappel, la France n’a droit qu’à une seule place pour le plus grand événement sportif au Monde, et que la Franc-comtoise représentera le pays à la fois pour la course en ligne puis lors de l’épreuve chronométrée du lendemain. “C’est beaucoup de satisfaction, c’est quelque chose dont on rêve quand on est athlète. Pouvoir aller aux Jeux, c’est extraordinaire”, se réjouit la sociétaire du Team DSM auprès de DirectVelo, quelques minutes après l’annonce officielle de la Fédération Française de Cyclisme. “C’est un accomplissement. Depuis toute petite, j’en ai toujours rêvé”.

Juliette Labous a appris la nouvelle il y a une dizaine de jours, juste avant le Festival Elsy Jacobs, au Luxembourg. “Je devais garder le secret mais c’était dur de ne pas partager ça avec les filles sur la course. J’avais trop envie de leur dire !”, rigole la Championne de France du chrono. Ces dernières semaines, la tension montait à l’approche du verdict. “Depuis le mois d’avril, j’y pensais de plus en plus souvent”. Se sentait-elle dans la peau de la favorite pour être sélectionnée ? “Ce n’était pas évident à savoir. Audrey et Evita ont de grandes qualités. Je n’ai rien voulu prévoir, ni me faire de films. Il fallait simplement que je me concentre sur moi-même, c’est la seule chose que je maitrisais”. Après sa 6e place à la Flèche Wallonne, Juliette Labous était “plus confiante” sans ne jurer de rien pour autant. Puis elle a lu et analysé les mots de Paul Brousse lorsque celui-ci a exposé ses critères de sélection, à quelques jours de la décision finale (lire ici). “Je connais Paul, je savais qu’il ne laisserait pas transparaître une véritable tendance dans les médias (sourire). Il est impartial, il ne fallait pas trop se prendre la tête à analyser tout ça”.

UNE PRÉPARATION INCHANGÉE

Est ensuite venu ce fameux coup de fil, au début du mois. “Au moment où ça sonne et que tu vois son nom, tu stresses un petit peu…”. Place ensuite au soulagement. “C’est beaucoup de plaisir et beaucoup d’émotion, pour moi comme pour mes proches”. Maintenant que sa sélection est acquise, Juliette Labous va-t-elle modifier sa préparation ou son programme ? “Pas du tout. Depuis le début de l’année, on avait préparé cette double éventualité avec mon entraîneur, avec une option A pour une participation aux Jeux et une option B sans les Jeux, mais avec quand même un pic de forme au moment du Giro. Il faudra simplement maintenir ce niveau jusqu’aux Jeux qui ne seront pas bien loin derrière”. Mais désormais, Tokyo 2020 devient l’objectif N°1 de l’athlète de 22 ans. “Je ferai tout pour y être au top de ma forme. L’objectif sera d’aller chercher une médaille. Je ne sais pas si c’est réalisable, mais je donnerai tout !”.

En attendant, elle va (enfin) pouvoir appeler ses neveux - “les deux petits de ma soeur” -, pour leur annoncer la nouvelle. “Ils n’arrêtaient pas de me poser la question mais comme ils sont petits, je savais qu’ils n’auraient pas pu garder leur langue dans leur poche. Ils l’auraient dit à tout le monde (rires). Mais maintenant c’est bon, je vais pouvoir partager ça avec eux”.

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