Maxime Jarnet est le nouveau Champion d'Auvergne-Rhône-Alpes. Ce dimanche, à Cusset, il a réglé au sprint un groupe d'échappée de sept coureurs (voir le classement). Le coureur du VC Villefranche Beaujolais permet à son club de conserver le titre régional, conquis en 2019 par Alexandre Delettre, désormais passé chez les pros chez Delko. Seul de son équipe dans le groupe de tête, il a dû manœuvrer pour lever les bras pour la quatrième fois de la saison et il espère que ce n'est pas la dernière comme il l'explique à DirectVelo.

DirectVelo : Que représente ce titre de Champion d'Auvergne-Rhône-Alpes ?
Maxime Jarnet : De la fierté ! J'espère qu'Anthony (Barle) va me faire un beau maillot. C'est un symbole de rapporter le titre au club. Nous avons une belle structure mais il faut savoir répondre sur le terrain et montrer qu'on a été la meilleure équipe de la course.

Tu avais coupé avant le Championnat...
J'ai presque tout fait depuis le début de saison. Je suis tombé malade à la fin de l'Alpes Isère Tour, avec l'enchaînement du Tour d'Eure-et-Loir. Je commençais à être sur la corde raide. Couper quatre jours m'a permis de faire autre chose, c'était le moment de la réouverture des terrasses, j'ai pu profiter de la vie. Ça m'a fait le plus grand bien. Dimanche dernier au Circuit des Monts du Livradois, je n'étais pas vraiment bien mais cette semaine je sentais que ça revenait.

Tu es parti dans l'échappée, c'était voulu que tu sois devant d'entrée ?
On avait dit au départ que les leaders étaient Tao (Quemere) et Lucas (Avadanian). Je n'ai pas trop calculé. Mais maintenant que je gagne des courses, c'est un peu plus compliqué en échappée. Il faut courir juste tactiquement. Dans la tête, je n'ai rien lâché. J'ai couru en allant de l'avant et ça me réussit.

« J'ESPERE ENCORE GAGNER »

Comment as-tu manœuvré dans le final ?
Dans le final, j'ai joué au poker quand Labrosse est sorti au kilomètre. C'était soit les autres font les efforts pour moi, soit tant pis. J'ai cru que c'était fini. Bennett a joué son va-tout à 700 m. Je me suis dit qu'il faisait une grosse erreur, tout le monde était dans la roue. J'ai forcé Valentin Retailleau à passer dans la roue d'Arnaud (Pfrimmer) au dernier virage. J'ai forcé le passage et j'ai vu que j'avais beaucoup plus de vitesse que les autres. Je sentais que j'allais le faire. Au final, j'ai hyper bien joué.

De quoi as-tu envie maintenant dans le mois qui arrive ?
Toutes les courses vont être importantes pour le club. J'en suis à quatre victoires, je n'avais encore jamais gagné autant. J'espère encore gagner tout ce que je pourrai gagner. Je veux être fier de porter le maillot jusqu'à la fin de l'année et peut-être l'année prochaine.

Et pour l'année prochaine, as-tu des touches pour aller chez les pros ?
J'ai des personnes de confiance qui s'en occupent. C'est à moi de mettre toutes les chances de mon côté pour y arriver. Gagner aujourd'hui (dimanche) me donne encore plus de chances. Plus on gagne et plus on fait des résultats en Classe 2, et plus, forcément, on est amené à m'en parler. Quand ça ne vient pas tout de suite, mentalement c'est difficile. Ce serait mentir de dire ne pas vouloir passer pro alors que j'ai quatre victoires et que je suis 2e du Challenge BBB-DirectVelo et que j'aurai 23 ans en fin d'année. J'y pense forcément mais si ça ne vient pas, tant pis.