Pierre-Luc Périchon : « Je n’ai aucun regret »

Crédit photo Cédric Congourdeau - DirectVelo

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Pierre-Luc Périchon est sur son terrain. Vainqueur en 2012 et 2e en 2019, l’ancien sociétaire de Cofidis a une nouvelle fois terminé sur le podium de Paris-Camembert (1.1) ce mardi, mais pas sur la plus haute marche (voir classement). “Je n’ai aucun regret. C’est une course qui me réussit malgré tout. Je ne vais pas me plaindre. On veut toujours faire mieux. J’ai beau retourner la course dans tous les sens dans le final. Je n’ai pas la clé pour aller chercher la victoire. Dorian (Godon) était plus fort“, déclare-t-il au micro de DirectVelo.

« LA FAIRE AU MÉTIER »

Juste avant le dernier tour, le Bressan de 34 ans est sorti en compagnie du futur vainqueur afin de revenir sur Geoffrey Bouchard (AG2R Citroën Team) et Lars Van den Berg (Groupama-FDJ). Puis, il s'est retrouvé seul face à Dorian Godon dans les cinq derniers kilomètres. “Je m'accrochais dans les faux-plats montants. J’essayais de faire ça au métier, de ne pas montrer que j’étais limite. Je pense que s’il l’avait vu, il m’aurait sorti de la roue plus tôt. Je me suis vraiment battu dans la dernière ascension. Une fois que j’ai basculé, je savais que c’était bon et que j’allais aller au bout. On avait 50 secondes d'avance à trois bornes“.

À la flamme rouge, le vainqueur de la Polynormande en 2018 a tenté de jouer avec son adversaire. “J’ai encore une fois essayé de la faire au métier. Je me suis mis en 2e position à 800 mètres de la ligne. Je suis resté un petit peu derrière lui. J’ai tenté de le surprendre. Il est parti à 300 mètres. Il avait énormément de puissance. J’ai réussi à le tenir, mais je n’ai jamais réussi à le remonter. Je suis remonté dans les 50 derniers mètres, mais c’était trop tard. J’ai passé la ligne avec des crampes“.

« LA PUISSANCE DU DAUPHINÉ M’A PERMIS D’ALLER CHERCHER CETTE PLACE »

L'épreuve normande avait lieu cette fois-ci en juin, et non pas en avril. “La température n’était pas la même. Vu les chaleurs du jour, c’était vraiment éprouvant, mais c’était les mêmes conditions pour tout le monde. Il va falloir baser la semaine sur la récupération pour être en forme dimanche au Championnat de France“. Mais sa performance le rassure. “C’est plutôt de bon augure. Je ne dis pas que je vais jouer la gagne au France. Mais, au moins, je sais dans quelle condition j’arrive. Ça me permet d’être assez confiant“.

Avec le changement de date, Pierre-Luc Périchon arrivait ici sur la lancée du Critérium du Dauphiné. “C’est sûr que c’était une bonne préparation. C’est le petit plus dans ce genre de situation. La puissance du Dauphiné m’a permis d’aller chercher cette place. Néanmoins, au début, j’avais les pattes un peu endormies et flageolantes vu que j’ai eu une semaine assez légère. J’ai vraiment fait attention de bien tourner les jambes, d’éliminer les toxines et de faire le plus d’économies possibles. Après, j’ai vite senti que les sensations revenaient“. De quoi envisager une sixième participation au Tour de France. “Je suis plutôt dans une bonne position, mais il n’y a pas de certitude tant que la liste officielle ne sera pas sortie“.

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