Geoffrey Bouchard : « Mon premier podium »

Crédit photo Cédric Congourdeau - DirectVelo

Crédit photo Cédric Congourdeau - DirectVelo

Geoffrey Bouchard poursuit sur sa lancée du Giro. Après une dixième place la semaine dernière au Mont Ventoux Dénivelé Challenge, le meilleur grimpeur du Tour d’Italie a terminé ce mardi sur le podium de Paris-Camembert (voir classement). Sorti dans le final de l’épreuve, il a contribué au succès de son coéquipier Dorian Godon. "L'objectif au départ était de gagner et c'est réussi", apprécie-t-il au micro de DirectVelo.

DirectVelo : Que t’a-t-il manqué pour jouer la victoire ?
Geoffrey Bouchard : Au départ, les coureurs protégés de l'équipe étaient Dorian (Godon), Greg (Van Avermaet), et Oli (Naesen). Julien (Duval) a roulé en tête de peloton en début de course, puis on devait essayer de créer du mouvement car on savait qu'on avait un gros collectif. J'ai lancé les hostilités à deux tours de l'arrivée, mais j'ai ensuite eu un coup de chaud. J'ai donc tenté de limiter la casse et même une fois la course finie, j'ai eu des sensations étranges. Il m'a manqué de l'énergie, c'était comme si j'avais eu une fringale, les jambes de répondaient plus. J'ai été lâché du groupe de tête et dans les derniers kilomètres, j'ai retrouvé le coureur de la FDJ (Lars Van den Berg) qui avait crevé devant et on a réussi à résister au retour du premier peloton.

Cette troisième place te satisfait-elle ?
L'objectif était de gagner la course. Dans le groupe de quatre, Dorian prenait de très longs relais et était très facile. On sait qu'il a une bonne pointe de vitesse et que Pierre-Luc (Périchon) n'est pas le plus rapide du peloton. L'objectif au départ était de gagner, et c'est réussi. Concernant ma place, il n'y a pas de petites courses chez les pros et un podium est toujours important pour l'équipe. Quand je mets un dossard, l'objectif est de donner le maximum pour l'équipe et de saisir toutes les opportunités. C'est mon premier podium chez les pros, même si j'ai remporté des Grands Prix de la montagne (sur la Vuelta et le Giro, NDLR). C'est encourageant, car j'enchaine les bonnes performances depuis le début de l'année. Je fais de bons résultats, à mon niveau, mais je progresse et ça me donne de la confiance pour la suite.

« RAMENER LE MAILLOT DE CHAMPION DE FRANCE DANS L'ÉQUIPE »

Tu es bien sorti du Giro…
Oui, mais j'ai hâte de couper car je suis un peu sur le fil du rasoir depuis un moment. Le Giro était mon gros objectif de l'année. J'avais fait un bon Tour des Alpes avec une 11e place. Il y avait Yates, Quintana, ou Bardet, c'était une course ProSeries mais avec un niveau WorldTour. Ma dernière Coupe de France, c'était Paris-Camembert il y a deux ans. J'avais roulé toute la journée, et on avait fait le doublé avec Benoît Cosnefroy et Quentin Jauregui. Quand je suis passé pro, on m'a mis rapidement sur des courses WorldTour et ça fait plaisir d'être acteur sur des courses de ce niveau.

À quoi va ressembler la suite de ta saison ?
Après une pause, j'irai sur un stage de préparation pour la Vuelta qui sera le deuxième gros objectif de la saison. Avant, il y aura bien sûr le Championnat de France. Le parcours peut nous convenir. On a des coureurs qui marchent bien : Benoît Cosnefroy qui est un peu monsieur Championnat mais aussi Tony Gallopin, Aurélien Paret-Peintre, ou Clément Champoussin. Dorian Godon peut aussi passer, mais les bosses sont un peu plus dures et longues qu'ici. Ça ne sera probablement pas pour Arnaud Démare. Thibaut Pinot ne sera pas là. Il faudra miser sur notre collectif pour faire une bonne course, et ramener le maillot de Champion de France dans l'équipe AG2R Citroën.

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