Pauline Ferrand-Prévot : « Je ne venais pas pour gagner »

Crédit photo Michaël GILSON / DirectVelo

Crédit photo Michaël GILSON / DirectVelo

Cela faisait 719 jours que Pauline Ferrand-Prévot n’avait pas disputé la moindre course sur la route. Deux ans après sa participation au Championnat de France Élites Femmes à la Haye-Fouassière, la Rémoise faisait son retour sur le Championnat national ce jeudi, à l’occasion de l’épreuve chronométrée à Épinal, dans les Vosges. Avec un Top 5 à la clé (voir classement). DirectVelo a recueilli la première réaction de l’athlète de 29 ans - sociétaire du Team Absolute Absalon-BMC -, en pleine préparation des Jeux Olympiques de VTT, où elle rêve de décrocher la médaille d’or.

DirectVelo : Comment s’est déroulé ce chrono ?
Pauline Ferrand-Prévot : Ça a été, j'ai donné mon maximum donc je ne suis pas déçue, qu'importe le résultat. J'étais venue ici en sachant que c'était pour me préparer au mieux en essayant de rouler le plus vite possible. Je pense avoir réalisé l'un de mes meilleurs chronos depuis longtemps, assez régulier. Je ne peux pas être déçue. Je n'étais pas ici pour un résultat mais plutôt pour continuer ma progression et voir ce que ça pouvait donner. Il y avait beaucoup de monde qui m'encourageait, ça faisait trop plaisir ! C'est une motivation supplémentaire.

« JE VAIS TOUT FAIRE POUR RÉUSSIR MA COURSE »

N'avais-tu pas une idée derrière la tête malgré tout ?
Sincèrement, non. On ne peut pas prétendre être Championne de France chrono avec trois semaines de préparation seulement. Je n'ai pas fait de course sur route depuis pratiquement deux ans donc je ne venais pas pour gagner mais en faisant mon truc, pour continuer ma préparation sans me préoccuper des autres.

Comment as-tu trouvé ce parcours ?
Il était difficile, assez roulant avec quand même des petits coups de cul. On était tout le temps en prise, avec aussi le vent. La chaleur, c'était bien car à Tokyo, il devrait faire très chaud et humide alors c'était une bonne simulation pour moi.

Tu vas maintenant enchaîner avec la course en ligne…
Ce sera encore différent samedi. Je me sens vraiment bien, spécialement dans les bosses. Ce sera plus tactique, mais je vais tout faire pour réussir ma course.

« ÇA NE RIME À RIEN POUR NOUS COMME POUR LES SPECTATEURS »

Même si tu n’as pas mis les pieds sur une course sur route depuis deux ans, tu seras sans nul doute observée !
J’ai envie de faire la course, l'arrivée peut me convenir. Tout peut arriver. Il y aura forcément de grosses équipes avec des filles qui seront en surnombre. Je ne veux pas d'une course d'attente sinon, ce serait dommage et ça ne servirait à rien de venir. Autant, chez les hommes, on pourrait voir un sprint massif, autant je pense que chez les filles ce circuit peut faire la différence.

Certaines filles expliquent que la distance est peut-être trop courte et qu’il aurait mieux valu ajouter un tour de circuit…
Ce sont des bêtises, ça... Si ça roule vite, ça peut faire des dégâts même en un tour ! Je ne suis pas du tout pour des courses de 140 km qui durent super longtemps. Ça ne rime à rien pour nous comme pour les spectateurs. Que la course fasse 100 km ou même 50, dans tous les cas, ce sont les filles qui font la course et pas le nombre de kilomètres. Ce sera dur dans tous les cas.

Comptes-tu sur l’appui des filles du comité du Grand Est pour samedi ?
Je ne sais pas ! Il va falloir leur demander (rires). Mais je ne sais même pas qui sera au départ. Dans tous les cas, je vais être offensive.

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