Thibault Ferasse : « En tant que ProTeam, on se doit de le défendre »

Crédit photo Philippe Le Coq

Crédit photo Philippe Le Coq

Thibault Ferasse n’a pas perdu sa journée. Même s’il ne s’est pas imposé sur cette troisième étape du Tour de Bretagne, le sociétaire de B&B Hotels p/b KTM s’est emparé du maillot vert et blanc de leader (voir classements). Le coureur qui a récemment fêté ses 27 ans revient pour DirectVelo sur sa journée et évoque les prochaines étapes.

DirectVelo : Tu termines sur le podium de l’étape mais tu t’empares quand même du maillot vert et blanc !
Thibault Ferasse : L’objectif était de gagner l’étape. Ce n’est pas passé loin. J’avais dit aux gars que je me sentais vraiment bien. J’ai eu une petite frayeur quand j’ai eu un problème de vélo juste avant le circuit final. J’ai dû changer de machine. Il y a eu un petit peu de panique. Il y a eu la guerre sur le circuit, ça a fait mes affaires. C’était une étape quand même nerveuse. Dans l’emballage final, ça s’est bien goupillé. Je ne suis pas déçu car je prends le maillot ce soir. J’aurais voulu gagner mais le but est atteint car je suis premier au général.

Comment as-tu gardé ton calme lors de ce moment de panique ?
Dans la voiture, ils ont entendu que c’était une crevaison alors que c’était en fait un problème de vélo. On a perdu un peu de temps. Je suis revenu dans les voitures. J’ai pris mon temps, au métier. Je ne me suis pas affolé, ça ne servait à rien de tout mettre à ce moment-là. La course était longue. Dans ces moments-là, il y a toujours un peu d’adrénaline. On se dit que si les meilleurs du général attaquent, on ne pourra pas être parmi eux mais ça s’est bien fini.

« CE N’EST PAS STÉRÉOTYPÉ »

La course est débridée depuis trois jours, ce qui n’est pas pour te déplaire ?
J’affectionne ce genre de parcours plutôt accidentés. J’aime aussi la façon de courir. Ce n’est pas stéréotypé comme on peut le voir parfois en WorldTour ou ailleurs, ça fait des courses nerveuses. À la fin, ça se fait à la pédale. J’affectionne ça.

Comment imagines-tu ces prochains jours ?
Il va y avoir deux jours plus faciles à gérer. Il va y avoir des intérêts avec les équipes de sprinteurs. Jusque là, il n’y a pas eu de sprint massif. Forcément, il y aura des équipes intéressées. Il va falloir jouer tactique. Il y a un gros week-end qui nous attend. La cuisse va parler pour nous. La dernière étape arrivant à Dinan est corsée. Je l’aime beaucoup et je l’ai dans un coin de ma tête. Je ne dois pas être le seul, il faudra se tenir prêt.

« ILS TIENNENT LA BARAQUE »

Tu n’as que quatre coéquipiers, dont deux stagiaires, autour de toi. Es-tu serein ?
En tant que ProTeam, on se doit d’être présent et de défendre ce maillot de leader. En plus, on est chez nous en Bretagne. On a cette petite force supplémentaire. J’espère le garder jusqu’à dimanche. Depuis le début de la semaine, ils ont été au top. Je tiens vraiment à les en remercier. D’entrée, on avait dit que j’étais en forme et que j’étais ambitieux. Ils m’ont épaulé à la perfection. Ils tiennent la baraque, ils ont de la force. J’ai totalement confiance en eux.

Es-tu l’homme à battre en tant que pensionnaire de ProTeam ?
Je ne sais pas. On est huit ou neuf dans un mouchoir de poche. C’est toujours bon d’avoir un petit coup d'avance plutôt qu’un petit coup de retard. Il y a des coureurs solides derrière moi. Je fais autant attention à eux qu’ils font attention à moi.

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