Mondial - Elites Hommes : Les réactions

Crédit photo Freddy GUÉRIN / DirectVelo

Crédit photo Freddy GUÉRIN / DirectVelo

Julian Alaphilippe (France) a remporté en solitaire, ce dimanche, à Louvain (Province du Brabant flamand), le Championnat du Monde Elites Hommes. Après 268,3 kilomètres de course, le Français a devancé le Néerlandais Dylan van Baarle et le Danois Michael Valgren Hundahl. Julian Alaphilippe conserve ainsi son titre de Champion du Monde (voir classement). Retrouvez ci-dessous les réactions des deux autres médaillés du jour, recueillies par DirectVelo.

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Portrait de Dylan VAN BAARLE

Médaillé d'argent

« Mon plan était d’avoir un coup d’avance. Je savais que ce n’était pas possible de suivre les meilleurs dans les montées. Je me suis retrouvé devant, c’était juste la situation parfaite avec le bon groupe. Les leaders sont revenus juste avant le circuit final. Nous savions que nous avions une bonne chance avec Mathieu (Van der Poel) qui était présent. Au début, il ne m’a rien dit mais ensuite, il m’a demandé d’accompagner les attaques. Quand Julian (Alaphilippe) a attaqué, nous n’avons ni pu le suivre, ni même le rattraper avec le groupe de contre dans lequel j’étais. Wout van Aert n’a pas pu suivre (Julian) Alaphilippe non plus. Jasper Stuyven a décidé d’y aller et je l’ai accompagné. 

Ce n’était pas un très beau sprint. C’était assez dur après le virage. Je savais que je n’étais pas le plus rapide dans le groupe. Après une longue course, le sprint n’est jamais le même. On est resté ensemble jusqu’à 200 mètres de l’arrivée. J'ai suivi dans les roues. Après, ils ont démarré le sprint et j’ai pu remonter. Je ne pouvais pas croire à ce dénouement. C’est très spécial d’être sur le podium au Championnat du Monde. Quand tu es jeune, tu regardes toujours cette course du début à la fin. C’est ce que je faisais, je ne m’entraînais pas ce jour-là (rires). Le fait de courir pour une médaille, c’est un rêve qui devient réalité, surtout après ce qui s’est passé à la Vuelta. J’ai ressenti beaucoup d’émotion une fois la ligne franchie. Je pensais que ce n’était même pas possible de revenir courir ici. Je suis juste content. 

J’ai chuté lors de la 12e étape de la Vuelta. J’ai roulé quelques jours avec le bassin fracturé, puis j’ai abandonné à la 17e étape. J’étais alité pendant cinq jours, je ne pouvais plus marcher. J’ai vécu des week-ends compliqués mais je me suis toujours battu. Notre sélectionneur, Koos Moerenhout, m’a donné l’envie de me battre. Nous avons travaillé assez dur pour revenir à un bon niveau. Si le Championnat du Monde avait été cinq jours plus tôt, ça aurait été compliqué. J’ai juste eu assez de temps pour récupérer et retrouver une bonne condition ».

Portrait de Michael VALGREN

Médaillé de bronze

« Ça n’a pas été la meilleure journée pour l’équipe danoise. Nous aurions dû avoir plus de gars à l’avant. La course s’est vite décantée. J’étais seul, j’avais beaucoup de pression. J’ai sauvé la journée des Danois et de ma fédération, j’en suis très heureux. C’est vraiment un rêve qui devient réalité.

Ce n’était pas possible d’avoir la médaille d’or avec Julian Alaphilippe qui était à un autre niveau. Sur la fin, j’ai visé le podium. Heureusement, ça s’est regardé dans notre groupe. Quand ces gars (Jasper Stuyven, Neilson Powless et Dylan van Baarle, NDLR) sont partis, je les ai rejoints. Je savais que j’avais une bonne chance d’obtenir une médaille à ce moment-là. Si j’étais arrivé avec le groupe d’une dizaine d’unités, j’aurais été satisfait d’un Top 10 quand même... 

Chris Anker Sorensen était un bon ami. J’étais son coéquipier quand j’étais néo-pro chez Tinkoff-Saxo. Nous avons partagé des camps d’entraînement en altitude. Je l’avais dans mes pensées. Quand il est mort, je me suis dit qu’il fallait que je profite de la vie et que je fasse ce que j’aime. C’est ce que j’ai fait aujourd'hui (dimanche). C’est bien d’être sur le podium pour lui. C’était un grand nom du cyclisme danois ».

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