Anthony Delaplace : « Content de boucler la boucle »

Crédit photo Michaël GILSON / DirectVelo

Crédit photo Michaël GILSON / DirectVelo

Anthony Delaplace a complété sa collection dans sa région. Après la Polynormande (1.1) en 2011, le Tour de Normandie (2.2) et le Duo Normand (1.2) en 2017, le Manchois de 32 ans a remporté ce mardi Paris-Camembert (1.1 – voir classement). Devant ses proches, le fidèle équipier d’Arkéa-Samsic confie son bonheur au micro de DirectVelo.

DirectVelo : Tu inscris enfin Paris-Camembert à ton palmarès au bout de ta treizième participation consécutive !
Anthony Delaplace : Je suis vraiment content de boucler la boucle en Normandie même si ma carrière n’est pas finie. J’avais déjà fini une fois 2e en 2016 derrière Cyril Gautier. C’est énorme. C’est tellement rare pour un coureur comme moi qui n’est pas rapide au sprint. Je suis rempli de joie. En plus, il y avait ma mère, mes enfants et ma femme. D’habitude, ils ne viennent jamais.

Aujourd’hui, tu avais ta carte, toi qui réalises souvent le travail de l’ombre pour ton équipe….
C’est la première fois de l’année que j’avais ma chance. Je l’ai saisie, j’avais à cœur de briller. J’ai roulé pour les leaders depuis le début de la saison, ce qui est normal sur les plus grandes courses. Je sais que je ne suis pas un grand champion. Il faut être réaliste sur ses capacités. Ce n’est pas du tout frustrant pour moi. J’ai pris autant de plaisir à effectuer mon job d’équipier il y a dix jours pour Warren (Barguil) au GP Miguel Indurain. Ce sont deux choses différentes. Quand un leader gagne, c’est aussi beau que si je m’impose.

« JOUER FILOU »

Dans le final, tu t’es retrouvé avec quatre autres concurrents. Comment as-tu géré la situation ?
Si on arrivait ensemble au sprint, j’avais perdu. Je savais qu’il y avait Matis (Louvel, son coéquipier, NDLR) en contre qui va très vite au sprint. Mon directeur sportif, Arnaud Gérard, n’arrêtait pas de me dire à l’oreillette de rester tranquille et de jouer filou. D’habitude, je suis un coureur généreux dans l’effort. J’ai laissé faire un peu les autres pour rentrer sur Valentin Ferron. Tout le monde avait envie de souffler quand c’est rentré. J’ai mis une bonne attaque à 1,5 km et ça s’est regardé derrière. J’ai eu de la chance pour une fois.

Quand as-tu senti que la victoire était pour toi ?
Je me suis retourné à 500 mètres de la ligne. Avec la pluie sur les lunettes, je ne distinguais pas grand-chose, mais j’ai vu qu’il n’y avait personne. Je me suis dit que c’était bon. Il y avait trop d’écart mis à part si je chutais.

Que vises-tu désormais ?
Toutes les courses sont belles à gagner. J’ai d’autres épreuves qui peuvent me convenir comme le Tour du Limousin. Cette année, j'espère participer au Tour d'Espagne. J'ai déjà participé au Tour mais jamais à la Vuelta, c'est un objectif.

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