Clément Braz Afonso : « J'y ai cru »

Crédit photo Hervé Dancerelle - DirectVelo

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La frustration était le maitre mot pour Clément Braz Afonso, à l’arrivée de la deuxième étape du Tour de la Mirabelle. "Je suis très déçu. Je pense sincèrement que j'étais un des plus forts dans les bosses aujourd'hui. Ça s'est vu dans la dernière", peste le coureur de Philippe Wagner Cycling. Car dans le Col de Bramont, il a été le seul capable de porter une grosse accélération, accompagné par Mathys Rondel. "J'ai fait rouler Robin Meyer tout le pied. Après c'est moi qui ai lancé les hostilités. J'ai mis une grosse sacoche. Jacques Lebreton en a remis une. Puis j'en ai remis une et je suis sorti. J'ai vu que ça pétait derrière. Mathys Rondel a été le seul à me suivre". Comme il l’expliquait avant le départ de l’épreuve, le grimpeur connaissait bien les routes (lire ici).

Mais cette connaissance du terrain ne lui a pas suffi à faire la différence. "Je connaissais tout le final. Je savais que si on basculait avec un peu d'avance dans la descente, ça allait peut-être se regarder en bas. C'était une descente très technique. On a gagné du temps dans la descente. Mathys était un peu juste. Il m'a dit de suite qu'il était un peu à fond. Mais il m'a quand même pris de gros relais". Mais le coureur du VC Pays de Loudéac était trop juste pour lui prêter main forte. "Ça n'appuyait pas assez fort. J'y ai quand même cru car je voyais que ça ne revenait pas jusqu'à trois bornes de l'arrivée. À la fin, il m'a dit qu'il ne pouvait plus rouler et qu'il me laissait même la victoire. Mais ça n'a pas suffi", regrette le vainqueur d’étape du Tour de Saône-et-Loire.

« LES COLS NE SONT PAS ASSEZ DURS »

Pour transformer l’espoir en résultat, il manquait peut-être de la difficulté pour exploiter ses qualités en montée. "Malheureusement, ce n'était pas assez dur j'ai l'impression. Les mecs de WiV SunGod passent alors que ce sont des gars costauds. Les cols ne sont pas assez durs, et ils arrivent à rentrer après sur le plat. Ils sont 40 à revenir sur nous aux trois bornes. On ne peut rien faire", regrette-t-il. Une fois le peloton reformé, impossible d’espérer quoi que ce soit. "Il y avait quatre mecs du WiV SunGod qui roulaient. On a beau être fort, c'est comme ça". Il restait alors le sprint pour espérer une placette, bien que ce ne soit pas son point fort. "Dans le final, je me replace bien, je fais peut-être un Top 10 au sprint (13e, NDLR). Ça prouve que j'étais en grande condition. Je suis déçu mais je ne sais pas ce qu'il fallait faire en plus".

Clément Braz Afonso tente néanmoins de refaire la course et le final. "Il aurait peut-être fallu attaquer un peu moins fort dans le dernier col. Si j'attaque moins fort, on fait moins d'écart, on se fait peut-être reprendre dès la descente". Et ainsi moins gâcher de forces pour essayer autre chose. "Avec Mathys, je pense qu'on était les deux plus forts dans le col. C'est juste dommage que deux autres gars ne nous accompagnent pas dont un qui roule fort, car je pense qu'à quatre, on peut aller au bout. J'ai voulu faire un peu le même scénario que l'an dernier car ils étaient sortis à cinq dans ce col. J'ai attaqué au même endroit. Malheureusement, on n'est pas sorti assez nombreux et ça nous coûte la victoire". Et la déception ne redescendait pas, lui qui misait gros sur cette étape. "J'y ai vraiment cru, je suis dégoûté".

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