Tour de la Mirabelle : WiV SunGod a dégoûté la concurrence

Crédit photo Alexis Dancerelle - DirectVelo

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Il fallait s’accrocher pour faire trébucher la formation WiV SunGod. Les coureurs de la Continentale britannique ont imposé leur rythme sur ce Tour de la Mirabelle. "Je pense que beaucoup pensaient que nous allions contrôler le peloton. Nous avons une équipe très forte où tout le monde peut attaquer", avertissait Benjamin Perry, ancien coureur d’Astana-Premier Tech, au soir de la deuxième étape en ligne, où il s’est offert une journée dans l’échappée. Pourtant, c’est surtout en tête de peloton que les maillots bleus se sont montrés. Il faut dire que dès le prologue, les quatre Britanniques de l’équipe occupaient déjà le top 10 du classement (2e, 3e, 6e, et 7e).

« LES MECS, CE SONT DES ROULEAUX COMPRESSEURS »

Alors ce dimanche, au départ la dernière étape, avec le maillot jaune sur le dos de Robert Scott, leurs adversaires ont bien besoin d’imagination pour imaginer un scénario pour les faire vaciller. "On savait que ça serait difficile de les détrôner", estimait Clément Braz, pas avares en attaques durant les deux derniers jours de course. Mais à chaque fois, le coureur de Philippe Wagner Cycling est tombé sur des os. "Les mecs, ce sont des rouleaux compresseurs, hier (samedi) je ne sais pas comment ils ont fait pour rentrer. C'est une équipe super solide, bravo à eux. Ils ont réussi à faire leur jeu, ils gagnent presque toutes les étapes, c'est fort !", applaudit-il, presque résigné alors que ses tentatives ont toujours été avortées par le train bleu.

Sur le plan des résultats, le week-end est parfait. Robert Scott s’est offert l’étape de montagne du samedi, au sprint, devant son coéquipier Matthew Bostock. Et ce dimanche, pour partager le butin, c’est le second cité qui a mis tout le monde d’accord dans un nouveau sprint en petit peloton. "J'ai fait un très bon sprint, je me suis surpris. J'avais des super jambes à la fin. Mes coéquipiers ont fait un excellent travail. Nous avons une super équipe, on a couru tous ensemble, on a fait la course parfaite", se réjouit Matthew Bostock, qui n’a pas quitté les Top 10 depuis mercredi. Mais sur le plan tactique, les coureurs de WiV SunGod ont peut-être encore une marge de progression.

« C’EST UNE GRANDE ÉMOTION »

C’est en tout cas ce qu’estime Corentin Ermenault, surpris par la tactique des anglophones. "Je trouvais ça un peu dommage qu'ils ne nous laissent que 1'30". C'était bénéfique pour WiV SunGod, on était tous à 15' au général, ils pouvaient nous laisser 6 ou 7', ce n'était pas très grave. En plus, si une équipe voulait gagner au sprint c'était à elle de prendre en main. Donc eux étaient vraiment bien. Mais je n'avais pas trop compris au début pourquoi ils ne laissaient pas. Mais ça s'est rétabli", constate néanmoins le coureur de l’AVC Aix-en-Provence, qui a aussi payé les efforts d’autres équipes en tête de peloton.

Mais quoi qu’il en soit, l’issue de ce Tour de la Mirabelle leur a donné raison. Robert Scott a conservé son maillot jaune, après avoir roulé en personne sur les derniers attaquants de la journée. Avec les deux victoires d’étapes en bonus, et les louanges des adversaires. "C'est une grande émotion de gagner cette course, surtout après ma victoire d'étape hier. Nous avons fait un gros boulot. De nombreux prétendants au classement général m'ont attaqué. Au final nous faisons 1 et 2 au classement général. C'est l'équipe la plus forte que nous n'avons jamais eue", s’émeut Robert Scott. WiV SunGod était partout.

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