Max van der Meulen marchait sur l’eau

Crédit photo Robert GACHET / DirectVelo

Crédit photo Robert GACHET / DirectVelo

Quelle belle promesse d’avenir pour Max van der Meulen ! Ce samedi, le Néerlandais - qui avait déjà été régulier sur tous types de terrains depuis le début de la saison - a remporté la Classique des Alpes après un magnifique numéro en solitaire. Sorti d’un imposant groupe de tête dans le Col du Mont Tournier, à 70 kilomètres de l’arrivée, avec le seul Thibaud Gruel (Comité du Centre-Val de Loire), le J2 a abandonné le Français vingt bornes plus tard pour passer la dernière heure et demi de course seul en tête avec, rapidement, une marge particulièrement confortable. De quoi lui laisser le temps de savourer, dans le final (voir classement), malgré un problème mécanique à quinze bornes du but.

LES LARMES AUX YEUX DANS LE FINAL

“C’était une course très dure qui me convenait à merveille avec cet enchaînement d’ascensions. J’adore les longues montées. Mon plan initial était de suivre les meilleurs dans le Mont du Chat car récemment, sur le Tour du Pays de Vaud, je me suis senti parmi les cinq meilleurs grimpeurs de ce peloton européen”, relate le lauréat auprès de DirectVelo, après l’arrivée. “J’ai d’abord suivi les roues et je me suis retrouvé à l’avant dans un groupe solide. Je me sentais super bien alors j’ai accéléré et j’ai lâché tout le monde, mis à part un coureur, qui a lui-même fini par craquer”, rappelle-t-il en évoquant donc Thibaud Gruel. “Il restait encore deux grosses montées dont le fameux Mont du Chat, que j’avais déjà monté pendant des vacances. J’avais cinq minutes d’avance alors j’ai géré mon effort dans la montée puis je n’ai pris aucun risque dans la descente”. Bien qu’il soit resté vigilant jusqu’au bout, il a compris à ce moment-là qu’il n’allait plus être rejoint par qui que ce soit. “J’ai commencé à avoir les larmes aux yeux en me disant que j’allais gagner mais je me suis repris car il fallait rester concentré jusqu’au bout”.

Bien qu’il ait paru largement au-dessus du lot et particulièrement à l’aise tout au long de l’après-midi, Max van der Meulen assure qu’il s’agissait là de “l’une des courses les plus difficiles” qu’il ait eu l’occasion de disputer dans sa jeune carrière cycliste. Le sociétaire de l’équipe Willebrord Wil Vooruit décroche donc sa première grande victoire. Un succès sur la Classique des Alpes reste forcément, toujours, gravé dans le marbre et dans les esprits. “C’est beaucoup d’émotion car jusqu’à présent, j’avais été très malchanceux sur les courses les plus importantes. Je suis très heureux ! Je me sentais de mieux en mieux au fil des week-ends et je savais qu’il était possible d’en gagner une et aujourd’hui (samedi), je marchais sur l’eau”

DSM, JUMBO-VISMA ET… LA GROUPAMA-FDJ LE FONT RÊVER

Cette Classique des Alpes, Max van der Meulen en avait fait un objectif majeur. “C’est l’une des plus importantes de l’année, au niveau UCI. C’est incroyable de gagner ici”. S’il se décrit comme un grimpeur, le Néerlandais s’amuse tout de même à se décrire comme un coureur “capable de marcher sur à peu près tous les terrains, sauf lors des sprints massifs”, sourit-il. “Mais ce que je préfère, ce sont les montées de dix à quinze minutes”, précise celui qui a vu son père faire du vélo toute sa vie, et qui a pris la roue à ses 12 ans. “Les premières années, je ne courais qu’au niveau national puis j’ai découvert les routes françaises la saison passée et maintenant, cette formidable équipe Willebrord. Je me régale avec cette bande de potes et ce super staff”.

Après avoir déjà eu quelques contacts avec des équipes professionnelles ces dernières semaines, le Néerlandais s’attend à être sollicité après sa démonstration sur la Classique des Alpes. Et il a déjà quelques idées - ou quelques rêves - en tête. “Le Team DSM est mon équipe favorite, celle qui m’a toujours fait rêver avec des coureurs qui ont été mes idoles. Surtout, c’est une équipe néerlandaise ! J’aime beaucoup la Jumbo-Visma ou la Groupama-FDJ également, ce sont de sacrées équipes”. En attendant un éventuel coup de fil venant de l’une - ou plusieurs - de ces formations, il va tenter de surfer sur cette bonne vague dans les prochaines semaines, notamment lors du Championnat d’Europe ou sur le Valromey, une autre épreuve française où le futur étudiant en Droit et en Histoire à Maastricht compte bien confirmer son numéro du jour. 
 

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