Anthony Baudis, le spécialiste de l'échappée de Paris-Tours

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

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C'était une journée comme il les aime. Dans le vent, à l'avant, devant le peloton des kilomètres et des kilomètres. Anthony Baudis a fait partie de l'échappée qui a animé Paris-Tours Espoirs et dont le dernier rescapé, Mathis Le Berre, a été revu à 2 km de l'arrivée. "C'est là où j'ai le plus de plaisir. Je préfère une journée comme aujourd'hui en échappée et faire 40e que de terminer 17e sans avoir mis le nez dehors. C'est comme ça que je vois le vélo", affirme-t-il à DirectVelo.

« J'AVAIS DE BONNES JAMBES »

Le sociétaire de Charvieu-Chavagneux IC est même un habitué des longs raids à plusieurs. "L'an dernier j'étais déjà dans l'échappée. Au départ, en rigolant, je disais que pour ma dernière année Espoirs, j'aimerais bien être de nouveau échappé". Et pourtant, le coureur de 22 ans a failli manquer les chemins de Paris-Tours. Pour la deuxième fois de l'année, le coronavirus l'a mis sur le flanc. "En début de semaine, j'avais le Covid, j'étais couché dans le fond de mon lit pendant trois jours. Et au final, ça s'est super bien passé. J'avais de bonnes jambes".

Alors quand les cinq coureurs, dont Mathis Le Berre, prennent le large, Anthony Baudis veut être de la fête, lui aussi. "Je me suis dit, quitte à passer la journée dans le peloton autant essayer d'y aller. On ressort à quatre dont un coéquipier (Thomas Husni, NDLR). Une fois rentré, le peloton a contrôlé. Je savais que ça allait revenir dans les secteurs. Le but était de s'organiser pour aller le plus loin possible". Et le 2e du Grand Prix de Chamoux-sur-Gelon va aller encore plus loin que la majorité du groupe. "On est ressorti à trois à 40 bornes avec Mathis Le Berre et un autre que je ne connaissais pas (Luca De Meester, NDLR). Mathis était le plus fort, il assurait le plus gros des relais. Il y est allé à 15 km de l'arrivée, on n'a pas pu suivre".

« L'AMBIANCE, LES SPECTATEURS, LE MONDE »

Mais l'Isérois n'a pas pu être payé de tous ses efforts. "Je me fais reprendre à 500 mètres de la ligne par le peloton. Je perds une place dans les 10. C'est décevant de faire 180 km d'échappée et de se faire reprendre à 500 mètres". Mais il préfère retenir une très belle journée de vélo. "C'est la plus belle course d'un jour que j'ai pu faire. C'est incroyable, l'ambiance, les secteurs, le monde qu'il y a, c'est une belle course".

Et si l'an prochain, il passe chez les Elites, il restera sous le maillot rose et noir de Charvieu-Chavagneux. "Cette année, je n'ai fait que du vélo mais l'an prochain je chercherai un travail à mi-temps". Mais même sans Paris-Tours Espoirs, Anthony Baudis gardera l'envie de s'échapper.

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