Le vélodrome de la vibration à la fusion

Crédit photo Thomas Maheux - DirectVelo

Crédit photo Thomas Maheux - DirectVelo

Le premier soir du Championnat du Monde sur piste, le Président de la FFC Michel Callot voulait "que le vélodrome vibre" pendant la semaine. Il a fait plus que ça. Il a explosé de joie quand Mathilde Gros et Marie-Divine Kouamé sont devenues Championnes du Monde, il est entré en résonance quand Benjamin Thomas gagne l'élimination et termine 2e de l'Omnium samedi et dimanche, le vélodrome au bardage couleur cuivre est devenu un chaudron en fusion quand le coureur de Cofidis et Donavan Grondin ont fait craquer leurs adversaires dans une Américaine à couper le souffle.

Le succès populaire du Championnat du Monde dans l'enceinte de Saint-Quentin-en-Yvelines est réel. Il a joué à guichets fermés les deux derniers jours. Même le premier jour, il y avait assez de monde pour faire du bruit côté ligne d'arrivée. Après avoir battu son record du monde, Filippo Ganna avait salué la chaleur du public.

« ON N'ENTENDAIT MÊME PLUS LA CLOCHE »

"En 2015, il y avait déjà une très belle ambiance, rappelle Florian Rousseau qui avait alors suivi la compétition depuis les tribunes, mais là, on a franchi un cap avec l'Américaine. "Allez les Bleus !", on n'entendait même plus la cloche". Sur le vélo entre deux relais, Benjamin Thomas encourageait le public à donner encore plus de voix pendant la course de dimanche, avant que Donavan Grondin n'en fasse de même lorsque le titre devenait une évidence.

Du bord de piste, Grégory Baugé a "senti l'apport du public". Du vent dans le dos pour les coureurs français. "Je ne suis pas sûr que sans le public, Benjamin (Thomas) aurait pu s'accrocher à Hayter pour doubler dans l'Omnium", ajoute Steven Henry. Mathilde Gros ne dit pas autre chose. "C'est rare un public comme ça, pour moi et pour Marie-Divine aussi, ça nous a donné des ailes. Je leur donne rendez-vous dans deux ans. Merci du fond du cœur". Les spectateurs auront bien besoin de deux ans pour retrouver leur voix d'ici les JO de 2024.

Mots-clés