Vendée U : « C'est à eux d'écrire leur histoire »

Crédit photo Nicolas Gachet - DirectVelo

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Le Vendée U n’a pas traîné à remettre l’église au milieu du village. Battu par Baptiste Veistroffer le samedi aux Boucles de l’Essor malgré une surreprésentation dans l’échappée, les Vendéens ont dominé dès le lendemain le Circuit de l’Essor, deuxième manche de l’Essor Basque (voir classement). Après ce premier week-end de course, DirectVelo a fait le point sur la saison à venir avec Hervé Arcade, le directeur sportif de la réserve de TotalEnergies.

DirectVelo : Après avoir été battue la veille, dans quel état d’esprit l’équipe a-t-elle pris le départ dimanche du Circuit de l’Essor ?
Hervé Arcade : Samedi, nous étions satisfaits après les Boucles de l’Essor même si on n’a pas eu la victoire. On est très contents parce que les automatismes prennent surtout avec les nouveaux. D’autant que maintenant, on a une connotation internationale. Ce n’est pas forcément évident avec la barrière de la langue, mais on avait vraiment à cœur de recréer ce dynamisme, ce collectif qu'on avait avec les anciens l'année dernière. Du coup, on était juste simplement contents de pouvoir réajuster des choses et les optimiser ce dimanche sur un parcours qui était normalement un peu plus sélectif. On savait que ça pouvait se faire à la pédale. Nous avons aussi des éléments forts pour une éventuelle arrivée au sprint.

Baptiste Vadic et Lucas Boniface, qui terminent 1er et 2e, sont attendus cette année…
Ce sont des garçons qui connaissent la philosophie de la boutique. Ils ont plus d'attentes que les plus jeunes. C’est une année charnière. Baptiste a vu les copains de sa tranche d'âge comme Brieuc (Rolland) passer ailleurs et Mattéo (Vercher) monter à l'étage au-dessus. Ils ont envie de bien faire, ils ont cette petite pression du résultat. On va essayer de les accompagner et de les emmener sur de belles épreuves de Classe 2 pour qu'ils puissent exploiter leur potentiel à 100%.

Pour l’équipe, il était important de réussir ce premier week-end après beaucoup de changements pendant l’intersaison ?
On sait que l'on est attendu. Chaque année, c'est une nouvelle histoire. On a bien dit aux garçons qu’une nouvelle page blanche allait s’écrire. On ne va pas tout le temps ressasser 2022. Maintenant, c'est à eux d'écrire leur histoire. C'est vrai que l'on a eu de très bonnes bases, ils ont l'héritage de ceux qui étaient là l'année dernière. Donc c'est à eux de bien faire pour donner aussi un héritage à ceux qui vont arriver en 2024.

« PEUT-ÊTRE UN PEU MOINS DE PRESSION »

Les objectifs sont-ils toujours aussi élevés ?
On a peut-être un peu moins de pression parce que ça faisait longtemps que l'on n'avait pas gagné la Coupe de France et on a réussi à le faire l’an dernier. Maintenant, ce n'est plus forcément une priorité même s'il faut garder le standing que l'on a. Mais on va se donner un peu plus de souplesse sur la perspective sportive. C'est-à-dire, essayer de faire des courses un peu plus "exotiques", de ne pas forcément se mettre la pression et puis faire des Classe 2 pour la formation.

À quelles courses exotiques penses-tu ?
Je pense au Tour du Maroc, de Guadeloupe et puis éventuellement des surprises en fin d'année si on constate que le collectif a bien fonctionné. Peut-être qu'il y aura des choses Outre-Atlantique.

Il y a eu cet hiver le départ de Morgan Lamoisson, remplacé par Steven Laurent. Pour une équipe comme la vôtre, c’est aussi un changement important…
Oui, il faut que Steven s'accapare la philosophie du Vendée U. La chance que l'on a, c'est qu'il a baigné en Vendée. Il connaît la philosophie des anciens maillots rouges. Steven, c'est quelqu'un d'intelligent. Pendant la période hivernale, il a su prendre possession des codes qu'on lui a donnés. Et Morgan (Lamoisson), c'est notre directeur sportif de cœur, il a su transmettre le témoin correctement, on est toujours en contact. Il a su transmettre le bâton à Steven et nous, avec le staff, on est là pour lui donner un petit peu la philosophie du Vendée U.

Avec le départ de Morgan Lamoisson, ton rôle a-t-il évolué ?
C'est sûr que mon rôle a un peu évolué étant donné que je fais maintenant partie des cadres de la philosophie de la maison Bernaudeau. Mon rôle est plus tourné vers le management et les orientations sportives à donner avec les présidents. Mais avec Steven, on est à égalité en termes de responsabilités. Il n'est pas le dernier de la classe et c'est quelqu'un qui connaît le métier. Il a fait de très belles choses avec Laval, qui est passé de la DN3 à la DN1. Ils n’ont pas été ridicules en plus sur certaines épreuves de Classe 2. Il doit simplement s'accaparer de la vraie philosophie de Vendée U, celle d'un collectif.

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