Oscar Nilsson-Julien : « Je n’allais pas dire non »

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

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Oscar Nilsson-Julien a bien failli réaliser un sacré coup, dimanche, lors de la deuxième manche des Boucles du Haut-Var. Parti seul à une cinquantaine de kilomètres de l’arrivée, le Franco-Britannique a un temps compté plus d’une minute d’avance sur ses premiers poursuivants avant d’être revu lors des toutes dernières minutes de course (voir classement). “Je savais qu’Alexander (Konijn) était derrière alors quand je me suis retrouvé avec un autre gars à l’avant (Antoine Aebi, NDLR), je n’ai pas roulé trop fort. Puis quand Alexander est rentré, il a tenté sa chance mais ça a bien suivi. Ensuite, on a joué la carte du sprint. J’ai fait une cassure pour Alexander dans le dernier virage mais ça n’a pas fonctionné. C’était encore trop loin de l’arrivée”.

Le sociétaire de l’AVC Aix-en-Provence n’a pas eu froid aux yeux et avait même chaud. Preuve en est, et fait relativement rare en plein mois de février, il s’est aspergé la nuque durant son échappée fleuve, alors qu’il a fait jusqu’à 17°C à l’ombre sous le grand et beau soleil varois. “L’année dernière, j’ai fait quelques courses en Belgique et je sais que ce sont des scénarios de course qui restent possibles. Si ça se regarde derrière, pourquoi pas… J’ai aussi imaginé que quelqu’un reviendrait car seul sur les parties planes, avec le vent de face, ça me faisait bien chier (sourire). Mais dans les montées, je me sentais bien, j’étais à mon rythme, ça allait bien. Je savais que si je tenais jusqu’au dernier GPM, j’allais forcément me retrouver devant jusqu’au bout”, analyse le coureur de 21 ans après coup pour DirectVelo, tout heureux d’avoir une si bonne condition physique pour ses premiers jours de compétition avec son nouveau club provençal. “Pour l’instant, ça marche bien, dans une bonne ambiance, avec une grosse équipe”.

UNE AMBIANCE QUI NE LUI CONVENAIT PAS EN SÉLECTION BRITANNIQUE

Fin février, Oscar Nilsson-Julien va traverser la planète pour se rendre en Indonésie, à Jakarta, disputer la première manche de Coupe des Nations sur piste, dans sous le maillot de l'équipe de France. Une vraie curiosité et une sacrée nouveauté puisque jusqu’à présent, il défendait les couleurs britanniques. “J’ai passé toute ma vie en Angleterre. J’ai un père franco-suédois et une mère britannique. J’ai toujours étudié dans une école bilingue, à Londres, et j’ai passé les deux dernières années à Manchester. Depuis le début de l’hiver, je me suis installé à Aix-en-Provence”, raconte celui qui parle parfaitement français et qui a toujours eu la double nationalité.

Mais alors, pourquoi l’équipe de France ? Et pourquoi maintenant, pour celui qui a notamment été Champion d’Europe Espoirs d’Omnium l’été dernier (voir classement) ? “J’ai fait le choix de quitter mon académie l’année dernière. Ça marchait bien, puisque je gagnais des courses, mais l’ambiance n’était pas bonne. Steven Henry m’a appelé récemment pour me demander si ça m'intéressait de disputer une manche de Coupe du Monde avec les Bleus pour remplacer Valentin Tabellion, qui est tombé à Bessèges et ça m’a tout de suite intéressé, je n’allais pas dire non”. Ce passage de la sélection britannique au groupe tricolore a, désormais, une forme définitive. “J’ai quand même dû faire une demande pour passer de l’une à l’autre, même si j’ai la double nationalité. Mais maintenant, je ne compte pas du tout switcher encore une fois (sourire). Je vais rester avec l’équipe de France. La fédé britannique l’a mal pris, ils ne l’ont pas vraiment accepté, mais c’est mon choix”. En attendant ses premiers tours de piste avec les Bleus, c’est en vert-et-noir qu’il fait d’ores-et-déjà parler sa puissance, dans le Var. Et c’est prometteur.


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