Clément Venturini est rapidement passé des sous-bois à la route. Après son Top 10 acquis lors du dernier Championnat du Monde de cyclo-cross le 5 février dernier, le coureur d’AG2R Citroën Team a repris la compétition sur route ce vendredi lors du Tour des Alpes-Maritimes et du Var. Après une première journée où les plus costauds - Kévin Vauquelin en tête - ont piégé les sprinteurs, il a cette fois-ci pu jouer la victoire d’étape dans le faux-plat montant d’arrivée, à Antibes (voir classement).

Contrairement à la veille, Bryan Coquard ou Nacer Bouhanni n’étaient plus présents pour faire parler leur pointe de vitesse et sur le papier, Clément Venturini avait une belle carte à jouer. Mais dans ce final pour puncheurs, ce sont surtout les hommes forts qui visent également le classement général qui ont fait parler leur puissance. À la patte. “C’est une course qui est dessinée pour avoir ce genre de scénarios. C’est bien, ce n’est pas pour me déplaire. On a eu la chance de profiter d’avoir le local avec nous, il nous a vraiment bien guidés dans les dix derniers kilomètres”, résume le désormais quintuple Champion de France Élites de cyclo-cross en évoquant Mikaël Chérel. “Mais on est passés par des voies de bus qu’il n’a pas l’habitude de pratiquer et même lui ne pensait pas que ça arriverait aussi vite. C’était pour tout le monde pareil, cela dit… Ce qui est sûr, c’est que le placement a beaucoup joué et il nous en a manqué un petit peu”.

« DES EFFORTS À L'ARRACHÉ »

Les différentes attaques des favoris dans le final, notamment celle de Kévin Vauquelin, le maillot jaune, flanqué de David Gaudu, n’a pas perturbé le déroulé du sprint final, assure Clément Venturini. “De toute façon, ce ne sont pas des sprints classiques, ce sont des efforts à l’arraché. J’aime bien quand c’est débridé de la sorte, ça fait un écrémage à plusieurs reprises mais généralement, ça rentre quand même à la faveur des descentes… L’avantage, c’est que ça fait mal pour tout le monde et ça compte sur le sprint”. 

En très bonne condition physique, l’athlète de 29 ans a un objectif clair et précis en tête pour ce début de saison et il ne s’en cache pas. “Ça reste une reprise pour moi car jusqu’alors, je faisais des efforts d’une heure et ce week-end, c’est du 4h30 (sourire). Mais je suis content de là où j’en suis et j’espère juste pouvoir profiter de la forme des cyclo-cross pour scorer très vite sur la route”. 2e à Dunkerque, à Bessèges et au Tour du Finistère, 3e d’une étape du Critérium du Dauphiné, sur la Route Adélie de Vitré et au Tour du Limousin ces quatre dernières saisons, il court après un succès sur la route depuis une victoire d’étape acquise sur la Route d’Occitanie en juin 2018.