Le Vendée U garde son titre sur Manche-Atlantique. Après Mattéo Vercher la saison dernière, c’est cette fois Baptiste Vadic qui a mis la balle au fond (voir classement). Comme souvent sur cette Élite Nationale réputée du calendrier, il n’y avait pas de place pour le hasard, et la bagarre s’est faite entre hommes forts de ce début de saison. "C'est une des plus belles Élites de la saison, on a fait un super taff collectivement. J'ai fait une semaine calme après la manche de Coupe de France (Grand Prix du Pays d'Aix, NDLR), je ne savais pas trop où j'en étais aujourd'hui (dimanche), mais j'avais beaucoup de fraicheur dans le final et ça m'a permis de gagner", exulte celui qui s’était déjà imposé sur une manche de l’Essor Basque en tout début de saison. 

Et parmi les multiples attaques du jour, il fallait négocier avec Antoine Devanne, intenable ces derniers week-ends, et qui venait sur Manche-Atlantique plutôt que sur la Vienne Classic, manche de Coupe de France N2, pour mettre le chantier. À tel point que dans la montée finale, c’est encore le coureur du Team LMP-La Roche Vendée Cyclisme qui a mis la pression sur ses concurrents. "Il fallait le maitriser, il a attaqué aux 500 mètres. J'ai attendu vraiment le dernier moment. J'ai fait le dernier tour parfait, mais encore une fois grâce à l'équipe, ils ont fait un super boulot à la fin. J'ai pu attendre mon heure dans la dernière bosse, c'est là où je me sentais le plus fort. Je ne m'en remets pas, je suis très heureux".

« COMME C’ÉTAIT PRÉVU »

Contrairement à l’année dernière, le Vendée U n’a pas pu remuer le peloton avant les montées de Cadoudal, la faute à un vent discret qui ne permettait pas de créer de bordures. "On est une équipe qui aime faire la course et les bordures, on était un peu déçu de ne pas pouvoir le faire, au niveau du plaisir. Mais ça me convenait bien, je ne suis pas non plus super résistant sur les longs efforts, je préfère les fins de course au punch, ça me convenait. Peu importe la météo, on est de toute façon présent sur une fin de course comme ça". Qu’importe, les hommes d'Hervé Arcade étaient quand même représentés devant. "On avait Alessio (Cialone) qui était très bien, même quand c'est rentré il était encore devant. On a su attendre le bon moment et le final comme c'était prévu".

Au départ, Baptiste Vadic et Antoine Huby devaient être les deux gros atouts du Vendée U. Même si dans le dernier tour, c’est Nicola Marcerou qui s’est offert un baroud solitaire. "On a mis au fond ! J'aurais aimé que Nico gagne aussi, il le mérite, ça aurait été incroyable qu'il tienne. Je ne pouvais pas perdre aujourd'hui, je suis passé au-delà les crampes dans le sprint, je n'avais pas le droit de faire 2e. J'avais envie d'en gagner une vraie", se réjouit Baptiste Vadic, qui adresse même un mot à ses anciens coéquipiers. "L'année dernière on avait des coureurs qui espéraient passer pro, je devais encore faire mes preuves et rouler pour eux. Ça paie aujourd'hui, je remercie aussi Émilien (Jeannière), Thomas (Bonnet) et Mattéo (Vercher), c'est aussi grâce à eux, chacun attend son heure". Et Baptiste Vadic a eu raison d’être patient.