Romain Hardy : « J’avais mal jugé le niveau »

Crédit photo Michaël Gilson / DirectVelo

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Romain Hardy ne sait pas du tout à quoi s’attendre au moment de descendre dans le sud du pays pour y disputer la première manche de la Coupe de France N3, le Tour de l’Ardèche Méridionale, ce dimanche. “Je ne me rends pas trop compte du niveau qu’il va y avoir. Ce sera une découverte. La distance est assez longue, ça m’arrange. J’ai remarqué que beaucoup d’amateurs sont très forts sur trois heures et demi et ensuite, ça pèche. Ce sera peut-être encore plus vrai en N3. C’est l’inverse de chez les pros où ça part plus tranquille avant de finir très fort. Il me faut du temps pour m’adapter car je suis plutôt un diesel maintenant, après toutes ces années chez les pros. Mais là, ça pourrait m’avantager”, analyse-t-il.

Le sociétaire de l’UC Briochine-Bleu Mercure va devoir se coltiner un long déplacement jusqu’en Ardèche, chose qu’il ne réitérera pas souvent cette saison, pour son retour dans les rangs amateurs. “Je ne suis pas forcément ravi de descendre, je ne le ferai pas tous les week-ends (sourire). Mais c’est important pour le club. Ils m’ont tendu la main, ils me proposent une reconversion professionnelle. Il est normal que ce soit donnant-donnant. Je vais pouvoir aider les jeunes en Ardèche”, explique celui qui a fait la promesse à sa compagne de ne pas passer la saison à filer aux quatre coins du pays tous les week-ends. “Faire huit heures de bagnole, ce n’est pas toujours drôle mais il ne faut pas croire : chez les pros, quand tu vas sur certaines courses dans le sud de l’Espagne et qu’il faut se lever à 6h du matin avant de prendre trois avions, ce n’est pas toujours plus évident”, relativise-t-il avec le sourire. 

« JE NE CONNAISSAIS PAS GRAND-MONDE »

Une chose est sûre : au fil des week-ends de compétitions, l’homme aux treize saisons chez les pros se sent “de mieux en mieux”. De bon augure avant l’épreuve de ce dimanche. “Il m’a fallu un peu de temps, c’est normal car je n’ai pas fait un gros hiver. J’ai senti que j’étais juste face aux mecs de N1 mais j’ai essayé de compenser grâce à mon expérience”. Lors de ses premières courses de la saison - Circuit des Plages Vendéennes, GP de Saint-Hilaire-du-Harcouët, Route bretonne, Manche-Atlantique et Flèche de Locminé -, l’expérimenté athlète de 34 ans admet avoir été impressionné par l’homogénéité de ce peloton et la force de certains coureurs. “J’avais mal jugé le niveau de la N1. Je m’attendais à ce que ce soit un tout petit peu moins relevé, ça roule très vite !”.

À chaque course, il apprend toujours un peu plus à découvrir ses rivaux. “Je ne connaissais pas grand-monde en débutant la saison, hormis Mickaël Guichard ou Pierre Thierry car je l’avais côtoyé lors d’un stage avec Arkéa. Mais on se rend vite compte que ce sont souvent les mêmes qui sont devant. Si tu es vraiment fort, tu es devant, même si tu ne connais pas bien tout le monde”. Romain Hardy compte bien se retrouver très prochainement aux avant-postes. “Pour l’instant, je n’ai pas encore eu de gros résultats car il m’en manque encore un peu. Je suis surveillé et je me fais souvent contrer. Mais ça viendra”. Et pourquoi pas en Ardèche, face à une concurrence moins relevée ? Il sera en tout cas, à n’en pas douter, l’un des coureurs les plus surveillés. 


  

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