Karl-Patrick Lauk : « La connaissance du parcours est très importante »

Crédit photo Michaël Gilson - DirectVelo

Crédit photo Michaël Gilson - DirectVelo

Pour sa deuxième saison en ProTeam chez Bingoal-WB, Karl-Patrick Lauk a levé les bras dès sa première course, à la Tropicale Amissa Bongo (2.1). L'Estonien de 26 ans, ancien vainqueur du Challenge BBB-DirectVelo avec le Team Pro Immo Nicolas Roux, continue son apprentissage chez les pros où il sent que l'expérience est importante. Le sprinteur, qui sera présent à Paris-Roubaix, a fait le point avec DirectVelo avant le départ du Grand Prix de l'Escaut.

DirectVelo : Es-tu satisfait de ton début de saison ?
Karl Patrick Lauk : On a bien commencé en Afrique (deux victoires d'étape à la Tropicale Amissa Bongo avec la sienne et celle d'Alexander Salby, NDLR). C'est toujours bien de commencer l'année avec des victoires. Alexis (Guérin) a aussi gagné à la Semaine Coppi et Bartali. Pour l'équipe c'est bien. Nous ne sommes pas dans le Top 3 des équipes dans une course comme le Grand Prix de l'Escaut mais nous sommes compétitifs avec Guillaume (Van Keirsbulck), Dorian (De Maeght) ou Louis (Blouwe) qui marchent fort.

Tu as une bonne pointe de vitesse. Est-ce que tu continues à la travailler ?
Bien sûr. C'est une qualité qui compte en fin de course. Mais c'est difficile de dire que je suis un coureur pour les sprints massifs. Je sais que j'ai les watts, la vitesse, mais c'est différent quand tu arrives à dix ou à 150. Dans ce cas, il y a 40 coureurs qui veulent jouer pour la victoire, c'est difficile. Mais il faut y aller pour prendre de l'expérience. Tu vas louper tes 25 premiers sprints massifs de la saison mais tu arrives à trouver le bon moment pour suivre la bonne équipe.

« TOUS LES ANS, IL Y A DE NOUVEAUX SPRINTEURS QUI ARRIVENT »

Tu sens que tu t'améliores dans les sprints massifs ?
Oui, je connais les équipes les plus fortes, qui ont les meilleurs trains. Tout le monde choisit la même tactique pour rester près d'eux mais si ton équipe t'aide assez, alors tu es bien placé au départ du sprint. Chez les Amateurs, il y avait toujours les mêmes cinq-dix coureurs qui étaient capables de gagner. Chez les pros, tous les ans il y a de nouveaux sprinteurs qui arrivent, les équipes changent.

La course était plus facile à comprendre chez les Amateurs ?
Pas nécessairement. Mais chez les pros, la connaissance du parcours pour les courses flandriennes est très importante. Mais les meilleurs talents vont directement dans les meilleures équipes où ils bénéficient des meilleures tactiques, du meilleur matériel, et se placent toujours parfaitement même si c'est la première fois qu'ils disputent ces courses. Dans les autres équipes, il faut un peu plus de temps pour comprendre le parcours et y faire des résultats. Mais pendant cette période de découverte, il faut aussi faire des résultats sinon tu te retrouves dehors, c'est normal.

« C'EST MOINS LIBRE QUE CHEZ LES AMATEURS »

Depuis ton passage chez les pros, es-tu content de ce que tu as réalisé ?
J'attends toujours plus. J'essaie toujours de faire ce que l'équipe me demande et même de faire mieux. De la manière dont ça roule aujourd'hui avec les équipes qui contrôlent, c'est moins libre que chez les Amateurs. Il y a toujours une tactique à suivre.

Dans les prochains mois, qu'est-ce qui pourrait rendre ta saison réussie ?
Elle est déjà réussie avec ma victoire au Gabon. Aujourd'hui, une victoire UCI, c'est une victoire UCI, que ce soit en Belgique, au Gabon, dans une Classe 2 en France ou à l'Olympia's Tour. Au mois d'avril, je n'ai que deux courses, le Grand Prix de l'Escaut et Paris-Roubaix, je suis réaliste (sourire). Ma meilleure période a toujours été en mai, juin, juillet.

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