Nicola Marcerou : Échappé, poursuivi par un chien et 7h30 de route pour rentrer

Crédit photo Alexis Dancerelle - DirectVelo

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Nicola Marcerou n'est pas près d'oublier son premier Liège-Bastogne-Liège Espoirs. Échappé en début de course, le sociétaire du Vendée U a été repris après 80 km d'échappée et lâché par le peloton. Fatigué par son effort puis vélo HS, il s'est retrouvé seul, au point d'attendre pendant... 1h45 sur le bord de la route. 

Tout avait bien démarré pour le Français de 20 ans qui avait intégré le bon groupe après 35 kilomètres en compagnie d'Alexandre Kess (Luxembourg), Henrik Breiner Pedersen (Team ColoQuick) et Bodi Del Grosso (A Bloc CT). "J'étais un des quatre coureurs désignés pour aller dans l'échappée. Nous avons eu six minutes de la part du peloton. Après, je savais qu'on serait revu. J'avais l'espoir de passer la trilogie Wanne-Stockeu-Haute Levée et d'aborder la Vecquée en tête. Malheureusement, nous avons été rattrapés dès la Haute Levée. J'ai encore donné un coup de main à Antoine Huby pour le replacer. Ensuite, c'était fini, j'ai lâché prise dans la Côte de la Vecquée". 

1H45 ASSIS SUR LE BORD DE LA ROUTE

Sentant les efforts du début de course dans les jambes, l'Espoir 3 s'est vite retrouvé en galère. "C'est là que mes péripéties ont commencé. J'étais mort de mon échappée. Dans la Côte de la Redoute, je me suis retrouvé très loin. Mon Garmin s'est mis en veille tellement je n'avançais plus". Pour l'accompagner dans ce pétrin, une crevaison lente débute. Sauf que dans la bosse du Cornémont après la Redoute, il a dû de nouveau appuyer sur les pédales. "Un chien bien balèze me poursuivait. J'ai fait un grand sprint pour le distancer mais ça a fini de mettre le pneu à plat. Je ne pouvais plus avancer". 

Du coup, Nicola Marcerou a arrêté des voitures pour trouver de l'aide. "J'ai appelé l'organisateur pour qu'il puisse transmettre le message à mon équipe. Je me suis assis 1h45 sur le bord de la route (la N678 près de la sortie d'autoroute vers Sprimont, NDLR) en attendant qu'ils viennent me chercher". Le temps de faire le point sur sa journée. Et au soir, où la nuit est déjà tombée, sa journée n'est pas finie. Il reste encore 7h30 de route pour le ramener au service course. "Ça fera un petit 2h30 du matin en Vendée... J'ai eu le temps de penser et de regarder la route (rire). Heureusement, il faisait beau. Ça aurait pu être pire. J'avais encore un petit coca". Une journée bien remplie au final, qui rappelle les déboires connus par Normann Latouche, qui, en 2014, avait erré plusieurs heures à travers Liège. Ou encore Dylan Durand, qui, en 2015, était arrivé plus de quatre heures après le vainqueur (lire ici), Guillaume Martin, 3e ce samedi au Tour du Jura. Il se passe décidément toujours quelque chose à Liège Espoirs.

 

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