Thibaut Pinot : « C’était du vrai vélo »

Crédit photo Zoé Soullard / DirectVelo

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Trois fois 2 pour Thibaut Pinot et la Groupama-FDJ. Après Lenny Martinez devancé par Victor Lafay vendredi sur la Classic Grand Besançon Doubs, puis Thibaut Pinot (déjà), 2e derrière un intouchable Kévin Vauquelin samedi, au Tour du Jura, ce même Thibaut Pinot a pris la… 2e place, ce dimanche, du Tour du Doubs. Et cette fois-ci, c’est l’Espagnol Jesus Herrada qui a fait parler tout son punch pour l’emporter (voir classement). Comme ces deux derniers jours, le Franc-Comtois était mitigé après l’arrivée, entre satisfaction d’avoir encore une fois répondu présent et frustration de passer proche de la victoire. Entretien.

DirectVelo : Tu termines donc ce triptyque avec une autre 2e place !
Thibaut Pinot : Je suis partagé entre un peu tous les sentiments. Globalement, je suis content de mes trois jours. Il y avait une certaine pression et beaucoup d’engouement du fait que c’était ma dernière ici, sur mes routes. Alors il y avait l’envie de bien faire. Mais aussi le besoin de me rassurer sur mes sensations. Il y a aussi de la déception. Faire deux fois 2e, c’est rageant.

Le scénario du final te convenait-il ? 
C'était prévu comme ça, oui. Au briefing, on avait décidé de tout miser sur le sprint. Lorenzo (Germani) et Enzo (Paleni) devaient durcir dans toute la bosse, puis Lenny (Martinez) devait emmener le plus loin possible et éviter les attaques. C’était du tableau noir jusqu’aux 400 mètres. Mais il a manqué la conclusion.

« ON A FAILLI TOUT RÉUSSIR »

As-tu des regrets sur l’ensemble de ce week-end ?
Hier, (Kévin) Vauquelin était plus fort… Ça laisse moins de regrets. Mais aujourd’hui… J’aurais peut-être dû être plus méfiant au cas où un mec arrive de l’arrière. On a failli tout réussir jusqu’au bout. Mais (Jesus) Herrada nous a surpris en lançant aux 400 mètres. Il a lancé de derrière, avec de la vitesse. Le temps que je réagisse, c’était trop tard. C’était bien joué de sa part. C’est comme ça, ça fait partie de la course.

Es-tu surpris de voir un groupe si imposant se jouer la victoire ?
Non, ça ne me surprend pas car la course était assez posée. Sur ces pentes-là, l’aspiration est importante. On se doutait que ce serait une arrivée en côte. C’était une belle arrivée, mais roulante. Cela dit, c’est très bien comme ça, on a eu trois arrivées différentes : une très raide, une plus longue et une plus roulante. J’ai pris beaucoup de plaisir ici. C’était du vrai vélo, on n’a pas passé notre temps au milieu des îlots et des ronds-points comme sur certaines courses.

« J’AVAIS DES DOUTES »

Tu as passé la semaine entouré des jeunes coureurs de l’équipe qui sortent de la Conti…
Je ne me sens pas forcément vieillir car j’ai gardé ce côté adolescent. Je reste dans les mêmes délires qu’eux. Et inversément, ils sont assez matures. Forcément, il y a un petit décalage mais c’est bien de partager ensemble. Ils me demandent certains conseils, notamment au niveau des vêtements par exemple. Quand il y a des conditions comme celles que l’on a connues ces deux derniers jours, il ne faut pas faire d’erreurs. Je leur dis des petits mots en course, même s’ils savent que je ne m’exprime pas énormément pendant la course.

Le bilan du week-end reste donc positif ! 
C’était une semaine particulière pour moi. Être le coureur le plus régulier de ce triptyque, ça veut quand même dire quelque chose. J’avais des doutes. J’avais prévu de monter en puissance au fil des jours, ça a été le cas. Aujourd’hui (dimanche), j’étais vraiment bien. Je repars d’ici plus rassuré que je ne l’étais en arrivant vendredi matin. Maintenant, ça va vite s’enchaîner, je suis déjà concentré sur le Tour de Romandie.




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