La cerise est venue se déposer sur le gâteau, ce dimanche après-midi, pour Gabriel Berg. Après avoir déjà mangé sa part la veille, en remportant la première étape de la Côte d’Or Classic, le coureur du comité Île-de-France avait perdu son bien ce matin, à l’occasion du contre-la-montre. Mais finalement, après une étape mouvementée et un problème mécanique qui a condamné Tom Lambert Wetzel, alors en tête du classement général, le maillot de leader est revenu à son premier porteur (voir classement). Gabriel Berg a conclu un week-end de rêve pour son comité, et bien sûr pour lui aussi, à titre personnel, comme il l’explique à DirectVelo.

DirectVelo : Que représente pour toi cette victoire sur un classement général en Coupe de France ?
Gabriel Berg : C’est incroyable, j’avais fait cette course l’année dernière, j’en avais chié, c’était vraiment très dur. Si on m’avait dit qu’un an après je remporterais le classement général, je n’y aurais pas cru. C’est un week-end incroyable, je gagne hier, Arthur (Blaise) gagne le chrono ce matin et je gagne le général ce soir. Je voulais remercier toute l’équipe, que ce soit hier ou aujourd’hui, ils ont fait un boulot monstrueux. S’ils n’avaient pas été là aujourd’hui je pense qu’on n'aurait pas gagné le général. On a vraiment été la meilleure équipe du week-end. Même le staff a été au top avec Tanguy Turgis qui nous a permis de presque tout remporter, c’est incroyable.

« ON A MIS EN PLACE UNE STRATÉGIE »

Comment as-tu abordé le chrono de ce matin ?
Je ne savais pas trop comment le gérer, j’étais sur un petit nuage avec la victoire hier. J’ai fait un chrono plutôt correct, j’ai un peu flanché sur les cinq derniers kilomètres. On avait vraiment à cœur de tout donner pour aller chercher la victoire au classement général cet après-midi avec l’équipe, c’est chose faite.

Tu ne t’es pas affolé d'avoir perdu le maillot ?
Je savais que ça allait être compliqué de conserver le maillot ce matin. Je connais les qualités de Tom Lambert Wetzel en chrono. En partant du fait que j’allais perdre le maillot, on a mis en place une stratégie pour réussir à aller le récupérer cet après-midi. Au premier passage dans la côte de Lantilly, j’ai réussi à basculer avec le premier groupe. J’ai tout de suite pensé au général, j’ai roulé pour grappiller un maximum de temps et ça l’a fait.

Savais-tu que tu étais le mieux placé devant ?
Je le savais, oui. J’ai eu l’information comme quoi le leader avait eu un problème mécanique. C’est malheureux de remporter une course sur un problème mécanique de l’adversaire mais c’est la course. J’avais des informations sur le bord de la route. Le peloton est revenu très près mais on a réussi à tenir jusqu’au bout.

« L’ÉQUIPE DE FRANCE EST TOUJOURS DANS UN COIN DE MA TÊTE »

Comment as-tu géré le final, avec Jarno Widar qui était parti seul ?
Il est parti très fort, il a placé son attaque dans la partie la plus difficile de la bosse. Mais j’ai roulé en pensant au général. J’ai tenté de continuer à le faire dans le dernier kilomètre sur les pavés pour perdre le moins de temps possible. Ensuite, j’ai sprinté en donnant tout ce qu'il me restait.

Le classement général de la Coupe de France devient-il un objectif ?
On va aller sur le Chrono 47 avec une équipe très forte en contre-la-montre. Il y a moyen qu’on aille y décrocher un beau résultat. Ensuite on verra ce qu'il se passera sur les autres manches (Classique des Alpes et Boucles de l’Oise, NDLR). Ça peut devenir un objectif, mais je vais prendre ça course par course. 

Quelles sont tes attentes pour la suite de cette année 2023 ?
J’aimerais regagner une autre course de haut niveau comme celle-ci. Je vais tout faire pour, en continuant à m'entraîner sérieusement pour être le plus performant possible sur le vélo. La Classique des Alpes est une course magnifique. Je ne connais pas encore mes qualités de grimpeur. J’essaye de prendre les courses les unes après les autres pour faire le meilleur résultat sur chacune d’entre elles. L’équipe de France est toujours dans un coin de ma tête également. Il y a d’autres très bon coureurs mais ce serait incroyable de représenter son pays sur des manches de Coupe des Nations, ça serait mentir de dire que je n’y pense pas.