Seth Dunwoody a presque tout raflé à la Penn Ar Bed-Pays d’Iroise. Nouvelle inscrite au calendrier UCI, l’épreuve a vu l’Irlandais lever les bras sur les deux étapes en ligne (voir les classements). "Samedi, c’est arrivé un peu par surprise. Puis j’ai réalisé un contre-la-montre un peu pauvre, ce qui m’a fait redoubler de motivation pour la troisième étape que j’ai voulu disputer à fond. Et je crois que je l’ai plutôt bien fait !", souriait-il dimanche dernier, après avoir remporté le classement général en prime. Car tout n’était pas acquis après un contre-la-montre où il a perdu son bien. "Mon équipe avait décidé d’être offensive. J’ai observé l’équipe du maillot jaune (Joseph Cosgrove, NDLR) et j’ai senti qu’elle devenait une cible, je l’ai alors attaqué et je ne me suis pas relevé. Je n’ai économisé aucune énergie, j’ai mis la tête dans le guidon et j’y suis allé".

À raison, puisqu’il s’est débarrassé de son dernier adversaire dans le final, avant de finir le travail en solitaire. "Quand je suis sorti du peloton, le seul but était de creuser l’écart avec le maillot jaune, et plus on avançait dans la course et mieux je me sentais. Quand j’ai perçu un signe de faiblesse de la part de Bryn Lawrence (échappé avec lui, NDLR) dans les dix derniers kilomètres, j’ai accéléré. Et dès qu’il a lâché prise, j’ai su que j’allais gagner". Et la Bretagne a souri au coureur de Cannibal B Victorious. "C’est une très belle épreuve ! J’ai adoré rouler au bord de la mer. La vue sur l’océan était superbe. En course, je n’ai pas pu l’admirer autant que je voulais mais c’était très beau. Et je n’avais pas vécu une journée ensoleillée depuis l’été dernier, je viens d’Irlande", rigole-t-il.

Sur l’épreuve UCI, il a trouvé un terrain qui convenait bien à ses qualités. "Le parcours était très dur ! C’était assez fou avec toutes ces côtes, mais il convient à mes caractéristiques et au style de course voulu par mon équipe. On a été offensifs, comme prévu". Junior 1 et déjà vainqueur au niveau UCI, Seth Dunwoody s’autorise à rêver grand dans sa catégorie. "Devenir Champion du monde est un rêve, mais pour le moment, j’avance pas à pas dans ma saison en poursuivant mes premiers objectifs. Ce n'est que la deuxième course où je gagne, mais la première internationale après avoir gagné une épreuve en Irlande". Lui qui fêtera ses 17 ans fin mai montre déjà qu’il faut compter sur lui à l’international.

Remerciements à Jean-François Quénet.