Simon Pellaud et son équipe Tudor ont maîtrisé la quatrième étape du Tour de Bretagne, en laissant partir une échappée de trois unités dont le plus dangereux se trouvait à près d’un quart d’heure au général. “On a eu une belle journée avec une échappée qui était facile à contrôler“, reconnaît au micro de DirectVelo le Suisse de 30 ans. La ProTeam n’a malgré tout jamais laissé plus de 4’50'' aux fuyards. “On avait dit au briefing qu’on aimerait bien gagner l’étape, pas nécessairement avec moi mais avec Nils Brun qui était initialement notre coureur désigné pour le classement général ici et Aloïs Charrin qui marche. Mais cette bosse (Cadoudal, NDLR) est bien plus roulante que ce qu’on a pu faire hier (avec Mûr de Bretagne, NDLR). On a un peu changé la tactique en cours de route. Petr Kelemen roulait en début d’étape. J’ai dû lui dire trois fois d’arrêter de rouler si vite. On n’avait aucun intérêt à être aussi proche que ça. Il est jeune, tout feu, tout flamme", sourit le leader. 

Puis est donc arrivé le circuit final avec la montée de Cadoudal à monter à six reprises et où le coup de la journée a été repris. “C’était magnifique. Il y avait énormément de monde dans les 500 derniers mètres. C’était vraiment une belle arrivée. Au début, j’étais mal placé et j’ai vu énormément de mecs dans le dur. Je me suis dit : « merde, qu’est-ce que je fous aussi loin derrière ». On a mis un gros coup de vis dans l’avant-dernier tour avec mes quatre coéquipiers. Il nous a juste manqué un gars pour maintenir la vitesse dans la descente. Les deux Bretons (Nolann Mahoudo et Pierre Thierry, NDLR) sont partis à cet endroit. Chapeau à eux, ils ont fait la course parfaite". 

Derrière, dans les 500 derniers mètres, l’Helvète s’est fait une frayeur. “Un coureur m’a touché et je n’avais plus de vitesse. Je n’ai pas pu sprinter. C’était vraiment limite. Je savais qu’il n’y avait pas la règle des trois kilomètres. J’ai flippé pour mon maillot. Si je me couchais là, c’était fini. Heureusement, je n’ai pas pris de cassure“. Mads Kristensen (Leopard Togt), qui était dans le même temps, a lui concédé plus d’une minute à l’arrivée. “J’ai parlé avec lui après la ligne. Il m’a félicité et m’a dit qu’il était un peu cramé. Je n’aime pas trop partager le maillot (sourire)". Désormais, son plus proche rival est le lauréat de l’étape du jour, Nolann Mahoudo (CIC U Nantes Atlantique) qui est pointé à 26 secondes (voir classements). “C’est peut-être mieux que ce soit comme ça, plutôt que ça soit arrivé au sprint avec l’Américain de Trinity (Luke Lamperti, NDLR) qui aurait pu prendre les bonifications".