Sébastien Reichenbach pense plus à lui

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

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Sébastien Reichenbach retrouve cette semaine le Tour de Romandie avec le maillot d’une formation suisse sur le dos. “Chez Groupama-FDJ, cette course n’était pas vraiment un objectif. C’était l’équipe qui ne faisait ni les Ardennaises, ni le Giro. Avec Tudor, c’est différent. C’est un des premiers objectifs de la saison pour l’équipe. C’est surtout ça qui change”, rapporte-t-il à DirectVelo. Ce samedi, il jouera à domicile à l’occasion de l'étape-reine disputée entre Sion et Thyon 2000. “Elle sera très importante pour nous. Je serai à la maison. J’espère avoir de belles sensations”, dit le Valaisan.

Après sept années chez Groupama-FDJ, il a donc fait le choix de rentrer au pays. “Ça fait du bien de changer. Quand on reste longtemps dans la même équipe, une routine s’installe. Aller voir ailleurs donne une motivation supplémentaire”. L’ancien sociétaire de la formation IAM Cycling n’a pas hésité longtemps avant de rejoindre l'aventure Tudor. “Quand j’ai su qu’il allait y avoir à nouveau une ProTeam en Suisse, je me suis assez vite renseigné”. De ses années dans la WorldTour française, il n’en retient que du plaisir. “J’ai vécu mes meilleures saisons avec eux. C’était des super années. C’est une équipe très pro où j’ai énormément appris”.

PAS DE PLAN DE CARRIÈRE

Chez la Groupama-FDJ, il a longtemps servi de rampe de lancement à Thibaut Pinot. Au sein de Tudor, son rôle est bien différent. “Dans une WorldTeam, on a toujours un peu le même rôle finalement. Il y a toujours plus fort que soi, surtout dans une grande équipe comme la Groupama-FDJ. Ici, j’ai plus de libertés. C’est sympa de se concentrer un peu plus sur soi-même et ses propres résultats”, déclare le récent 13e du Tour de Sicile. Mais aucun Grand Tour n’est inscrit au programme de son équipe cette saison. “J’en ai une dizaine à mon actif. Si je n’en fais pas un une année, je ne vais pas pleurer, je sais que ça arrivera très vite pour l’équipe”.

Le grimpeur qui fêtera ses 34 ans dans un mois ne s’est fixé aucune date pour raccrocher le vélo. “Je n’ai jamais fonctionné comme ça. Je ne me suis jamais fait de plan de carrière. Je n’ai pas d’agent”, rappelle-t-il. Sébastien Reichenbach estime n’en avoir jamais eu besoin. “J’ai toujours discuté en tête à tête avec le manager et ça a bien fonctionné”. Alors qu’il dispute sa onzième saison chez les professionnels, il est difficile de donner tort à l’ancien Champion de Suisse.

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