Yannis Voisard : « Un super résultat »

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

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Yannis Voisard a mis du temps à quitter ce dimanche le quai du Mont-Blanc et les bords du lac Léman. Après avoir pris la 18e place du général du Tour de Romandie, le Jurassien a eu droit aux honneurs, avec un passage dans l’émission télé d’après-course de la Radio Télé Suisse puis en conférence de presse, en qualité de meilleur Romand au classement général. “C’est quelque chose de nouveau, on s’y prépare un peu. J’ai fait le Romandie l’année dernière avec l’équipe nationale et il y avait déjà pas mal de sollicitations. Ça fait partie du job”, estime-t-il au micro de DirectVelo. Le coureur de 24 ans n’est pas du genre à faire des grandes annonces en interview. “Je préfère laisser parler les résultats que faire des hypothèses d’avant-course, annoncer mes objectifs… Il y a tellement de choses qui peuvent se passer. Il faut prendre les choses comme elles viennent, surtout dans mon cas où je n’ai pas une énorme expérience”.

Il assure être “très content” de cette 18e place, un an après avoir pris la 63e position de l’épreuve WorldTour. “Pour moi c’est un super résultat. Il y a beaucoup de coureurs d’expérience qui disent que cette édition était relevée. L’étape qui le prouve, c’est celle de la Chaux-de-Fonds. Toutes les bosses dans le final sont montées plus vite qu’avant mais on arrive à 60 alors que la dernière fois au même endroit, ils était arrivés à 20. Ça montre bien que le niveau global s'élève d’année en année”. Comme celui de Yannis Voisard.

« ON NE CONNAÎT PAS SES RÉELLES LIMITES »

Tous les ans, le récent 7e du Tour de Sicile passe un nouveau cap. “C’est un garçon qui a toujours été « freiné » par ses études, rappelle Sylvain Blanquefort qui le dirige depuis quatre saisons. Il m’impressionne. Il passe des caps qui nous surprennent à chaque fois”. Cet hiver, Yannis Voisard est passé professionnel en même temps que son équipe jusqu’alors en Continental. “La principale différence est que j’ai signé un contrat pro. Je suis dans une équipe où on essaie de ne rien laisser au hasard, concernant la nutrition, le matériel, l’entraînement… Ça passe aussi par des grosses périodes d’entraînement, plus intenses qu’auparavant. Il n’y a pas de miracle, on ne peut progresser que comme ça”. Ce que confirme son directeur sportif. “L'encadrement de l’équipe qui a évolué, avec une cellule performance, fait qu’automatiquement il progresse encore plus. Il y a des apports qui sont encore meilleurs”.

Et pour Sylvain Blanquefort, le vainqueur de l’Alpes Isère Tour 2022 est aujourd’hui récompensé de s’être toujours battu pour essayer de titiller les meilleurs. “Il n’a jamais été au-dessus du lot chez les jeunes, c’est un garçon qui ne lâche jamais. C’est sa grande force. Il va loin dans la douleur. On ne connaît pas ses réelles limites”.

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