Jonas Geens n'avait dormi que trois heures

Crédit photo Alexis Dancerelle - DirectVelo

Crédit photo Alexis Dancerelle - DirectVelo

Jusqu'au bout, Jonas Geens a tremblé. Depuis la prise du maillot jaune du Tour de la Mirabelle, ce samedi, la nervosité a pris le dessus. "Je n'ai pas dormi plus de trois heures cette nuit. J'étais stressé", avoue-t-il à DirectVelo. Il lui a fallu défendre sa tunique jusqu'au bout car avec quinze adversaires dans le même temps au départ de Tomblaine, l'addition des places pouvait s'avérer décisive à l'arrivée de Damelevières. Et c'est pour deux places d'écart que le coureur de Tarteletto-Isorex remporte le classement final de la course 2.2 devant Clément Braz Afonso (voir le classement).

Le coureur de 24 ans a dû faire l'apprentissage du rôle de leader d'une course par étapes à grande vitesse. "Ce n'est que ma deuxième course par étapes et c'est seulement ma deuxième saison dans le vélo", rappelle celui qui a disputé le Tour de Namur l'an dernier sous le maillot de Van Mossel Heist Cycling Team. Dans ce rôle, il a ressenti le poids des responsabilités. "Je savais que mes coéquipiers seraient là mais ça donne des obligations vis à vis d'eux pour récompenser leur travail".

« J'AI CRU QUE C'ÉTAIT PERDU »

Cette dernière étape est partie comme l'équipe Continentale l'avait prévu et espéré avec une échappée de quatre coureurs, inoffensifs pour son maillot jaune. "C'était idéal pour nous, reconnaît Jonas Geens, mais je m'attendais à de la bagarre sur le circuit final". Il a vu juste. À 30 kilomètres de l'arrivée, un groupe de douze coureurs part en tête, dont huit dans le même temps que le Belge au général. "J'ai eu peur. J'ai cru que c'était perdu mais mes coéquipiers ont fait un gros boulot qui m'a permis de finir dans le premier peloton. Dans la dernière côte, c'était alors à moi de répondre présent et j'ai suivi les meilleurs dans cette bosse". Il reste encore le sprint pour défendre sa tunique à l'addition des places. "À la flamme rouge, j'étais en dernière position, Mauro Verwilt m'a remonté mais, je n'ai pas cherché à frotter pour faire le sprint, terminer au fond du paquet était suffisant".

Jonas Geens a donc parachevé le travail de ses coéquipiers. "Ce qui compte c'est de gagner", savoure celui qui a remporté sa première course UCI dès sa première année en Continental. "On va fêter ça ce soir avec tous mes coéquipiers". On ne sait pas s'il y aura une tarte aux mirabelles pour le dessert des Tarteletto-Isorex mais dès mardi il faudra remettre le bleu de chauffe pour la kermesse pro, la Gullegem Koerse.

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Jonas GEENS