Margot Marasco : « Je me sens à ma place »

Crédit photo Nicolas Berriegts - DirectVelo

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Margot Marasco était seule face aux collectifs de Morteau et Troyes, dimanche dernier, au Championnat interrégional, mêlant Bourgogne-Franche-Comté et Grand Est. Mais la Junior 2 s’est invitée sur le podium du scratch malgré tout (voir classement). "Ça s'est plutôt bien passé, c'était un peu spécial parce que ça ne roulait pas trop en équipe, c'était une course d'attente avant le dernier tour. Mais j'arrivais à suivre à chaque fois donc j'ai suivi", sourit-elle. L’objectif était au moins d’assurer le titre dans sa catégorie. "La gagne au scratch, j'y croyais mais je suis contente en étant 3e. Je savais que je serais en deçà pour le sprint, j'avais presque pété dans la dernière bosse, mais j'ai été au bout de moi-même pour revenir. Donc j'étais contente quand même d'être là".

À Selongey, elle arborait donc son nouveau maillot, celui d’AG Insurance-NXTG Team U19, qu’elle a rejoint l’hiver dernier. "Ça se passe super bien, je n'ai pas des résultats stratosphériques, mais en tant qu'équipe on est fortes, on a des bons résultats. On roule bien ensemble, donc c'est top pour le moment". Si elle est parvenue à se faire une place dans la structure belge, c’est à force d’abnégation. "En faisant le forcing, rigole Margot Marasco. J'avais repéré sur Instagram que c'était une bonne équipe. J'ai envoyé un mail à la DS, au début elle ne me répondait pas trop, mais à force de la relancer elle m'a proposé un appel et je me suis retrouvée dans l'équipe. On va dire que j'ai provoqué ma chance (sourire)".

« IL N’Y AUCUNE PRESSION, JE SUIS ÉCOUTÉE, AIDÉE »

Encore débutant sur route, notamment l’année passée où elle n’était que J1, Margot Marasco a bien fait d’insister. "Avoir relancé plusieurs fois les a convaincus car ils ont vu que j'étais déterminée. Car sur la route ce n’était que ma première vraie saison". Proche de la Belgique, en Moselle, elle n’est pas dépaysée de traverser le frontière. "Je côtoie beaucoup les Belges, je pars en stage avec elles. C'est un bon avantage car au-delà du sportif je parle anglais couramment. Je découvre une autre culture et une autre manière d'appréhender les courses, c'est différent de ce qu'on a en France donc c'est intéressant. C'est assez professionnel pour des Juniors, j'ai vraiment l'impression d'apprendre et d'évoluer".

Ainsi, elle espère passer les échelons dans cette même structure. "Je voudrais si possible continuer en Espoir avec l'équipe. J'ai espoir aussi d'une sélection avec l'équipe de France pour les Championnats, du Monde ou d'Europe. On va bientôt le savoir donc je croise les doigts", sourit-elle. Maintenant qu’elle a le pied à l’étrier, Margot Marasco peut espérer prolonger l’aventure. "C'est la philosophie de l'équipe de faire évoluer les filles, donc j'espère faire partie du projet le plus longtemps possible. Dans un monde idéal je passe pro chez eux, mais ça ne dépend pas que de moi. J'aimerais beaucoup, c'est bien structuré, il n'y a aucune pression, je suis écoutée, aidée. Je me sens à ma place. On n'est que Junior, on apprend toutes, et ils sont très pédagogues".

« JE CONTINUE SUR MA LANCÉE »

Avec seulement huit jours de course au compteur, la coureuse de 18 ans sait quand même ce qu’elle aime. "J'aime bien le Tour des Flandres typiquement, des bosses assez courtes et raides à la giclette. Mais il faut quand même que ça roule fort car j'ai du mal à suivre quand ça grimpe vraiment, note celle qui a terminé dans le Top 30 de la course belge. J'aime aussi beaucoup les sprints massifs comme à Borsele". La 13e d’étape sur l’épreuve néerlandaise n’est pas désavantagée en courant peu. Surtout à quelques semaines de passer le baccalauréat, avant de poursuivre ses études dans le supérieur à la rentrée. "Je ne cours pas énormément mais ça me convient plutôt bien".

Son calendrier devrait continuer d’être éparse. "En Juillet il y a Bizkaia, puis le France ou le Mondial comme c'est la même semaine. Fin août on a des courses en Belgique comme Vresse-sur-Semois, Vermarc... Je ferai peut-être quelques kermesses aussi pour le rythme. J'ai pour habitude de faire une saison de cross. Je ne sais pas quand je la commencerai mais comme c'est une discipline assez lourde autant être en bonne forme". Histoire de faire mieux que l’hiver dernier. "Je n'ai fait que deux courses vu que j'ai été malade. J'ai pu faire Besançon et le France, j'étais bien revenue donc je continue sur ma lancée maintenant". À l’aise dans son équipe, et avec les jambes qui répondent, Margot Marasco a tous les ingrédients pour montrer de quoi elle est capable.

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