Jean-Loup Fayolle a gardé le moral malgré les pépins qui ont accompagné son début d’Ain Bugey Valromey Tour. Au chrono inaugural, mercredi, Charvieu-Chavagneux IC a terminé à la 24e place, avec un temps compensé de 2’30’’, après une chute à deux kilomètres de l’arrivée. Le lendemain, Jean-Loup Fayolle a concédé plus de cinq minutes après avoir crevé à une quinzaine de bornes de l’arrivée. “Il est arrivé des choses à l’équipe tous les jours, individuellement et collectivement. On ne s’est pas démoralisé”, assure-t-il à DirectVelo. Il s’est rapidement tourné vers l’étape de ce samedi, entre Artemare et les Plans d'Hotonnes, la première en montagne. “J’avais coché cette étape, qui était très dure, usante”.

Dans la montée finale menant à la station de biathlon, il se retrouve à l’avant en compagnie d’Andrew August (États-Unis) et Paul Seixas (VC Villefranche Beaujolais). “Je ne passais pas de relais car je suis loin au général et je n’avais pas les mêmes intérêts avec l’Américain et Paulo”. Moins rapide que ses deux adversaires au sprint, il tente de les piéger à deux reprises. “J’ai pris de l’élan pour essayer de les surprendre mais Andrew August a bien su répondre et il est venu me chercher. Je ne savais pas s’il était au courant que j’étais loin au général, j’ai essayé de lui dire mais mon anglais n’est pas incroyable alors je ne sais pas s’il a compris ce que je lui ai dit”, plaisante-t-il.

« AUCUN REGRET »

Il lui reste alors une petite chance de s’imposer au sprint. Jean-Loup Fayolle choisit de lancer de loin mais il n’a pas vraiment eu le temps d’entrevoir la victoire. “Je fais l’effort peut-être 50 mètres trop tôt… J’ai tenté, je n’ai aucun regret, dit-il après sa 3e place (voir classement). Je suis content de ma course, j’ai joué ma chance quand il fallait le faire”.

Quelques minutes après l’arrivée, il avait déjà la tête tournée vers la dernière journée. “Il va falloir bien récupérer pour l’étape-reine. Je viserai mieux qu’aujourd’hui”. Il connaît le secret pour espérer s’imposer au sommet du Grand Colombier. “J’ai repéré l’étape. Il n’y a pas de mystère. Si les jambes sont là, le résultat sera très bon. Sinon, ça sera difficile… Il faudra être opportuniste, intelligent et surtout avoir de très bonnes jambes”. Il espère tirer profit de sa position au général. “J’ai l'avantage d’être loin au général, dit le coureur classé 31e à plus de sept minutes. Je peux potentiellement avoir un coup d’avance. J’affinerai ma stratégie ce soir. Je suis motivé à fond pour cette dernière étape et j’ai hâte d’y être”.