St-Michel-Mavic-Auber 93 : « Il fallait s’accrocher »

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

La formation St-Michel-Mavic-Auber 93 venait sur le Tour de France avec l’ambition de jouer le classement général pour Coralie Demay. Cette dernière espérait pouvoir accrocher un Top 15. Mais après deux étapes seulement, il a fallu revoir les plans de l’équipe et les filles de la Conti francilienne ont alors tenté de se porter régulièrement à l’offensive. Le moment fort de la semaine restera la belle échappée de Célia Le Mouël, qui aura résisté au retour des favorites jusque dans les derniers hectomètres de la montée vers Rodez. En marge du contre-la-montre final de Pau, DirectVelo a fait le bilan de ce Tour de France avec la directrice sportive, Charlotte Bravard, qui était accompagnée de Stéphane Javalet et de Stephan Gaudry lors de ces huit jours de compétition.

DirectVelo : Que retiendras-tu de cette semaine et quel bilan en tirer pour l’équipe St-Michel-Mavic-Auber 93 ?
Charlotte Bravard : Le début du Tour n'était pas celui qu'on espérait mais je savais qu'elles étaient en forme. Quand on commence mal une course d’une semaine, il n’est pas facile de sortir de cette spirale négative mais les filles ont prouvé qu’elles étaient capables de rebondir. Elles ont essayé d’inverser la tendance, avec Célia (Le Mouel) qui n’est pas passée loin du podium sur une étape et Coralie qui a réussi un Top 10 sur une étape. Au final, c'est un bon bilan. 

« IL FALLAIT ÊTRE COSTAUD POUR Y ÊTRE »

Initialement, l’équipe devait s’articuler autour de Coralie Demay pour un bon classement général. On a senti les filles marquées tant physiquement que mentalement après les premières étapes…
J'étais un peu inquiète après les deux premiers jours mais le staff est toujours resté positif avec elles. Nous leur avons dit qu'il fallait s'accrocher et que le vent pouvait tourner. Les SD Worx bloquaient la course dans les premières étapes donc il était difficile de pouvoir aller devant. Les dernières étapes ont été plus propices aux échappées.

Justement, n’as-tu pas de regrets pour les étapes d’Albi ou de Blagnac ?
Pour Blagnac, nous voulions aller dans l'échappée (victoire d’Emma Norsgaard en échappée, NDLR). On était sur de petites routes. Simone (Boilard) était en deuxième rideau et elle n'a pas eu son bon de sortie pour essayer de reprendre les échappées. C'est frustrant, ça s'est joué à peu. Mais dans les grandes échappées, on était représentés alors qu'il fallait être costaud pour y être.

« UN PEU EN-DESSOUS DE CE QU’ON S'ÉTAIT DIT »

Comment as-tu vécu l’étape-reine du Tourmalet ?
Notre objectif était de prendre un coup d'avance pour éviter de jouer le placement et l'effet accordéon dans le peloton au pied du col. On a essayé une première fois avec Coralie (Demay) mais elle est partie toute seule donc ce n'était pas propice. Ensuite, Margot (Pompanon) est sortie mais elle s’est fait reprendre juste en bas du col d'Aspin. Puis ça s'est fait à la pédale. C'est un peu en-dessous de ce qu'on s'était dit.

As-tu senti, par rapport à l'an passé, que l'équipe était encore plus à sa place lors de ce Tour ?
L'an dernier, on s'est un peu révélées sur le Tour. Cette fois-ci, on venait avec d'autres ambitions, des ambitions plus élevées, et on voit que l'équipe a bien sa place dans le peloton professionnel. Maintenant, on a envie de passer encore un cap. 

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