Grégory Baugé : « Plus que le chrono, l'objectif c'est la place »

Crédit photo DirectVelo

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Jeudi, les deux titres de Champion du Monde de vitesse par équipes seront attribués dans le vélodrome de Glasgow. Les deux équipes de France, hommes et femmes, sont montées sur le podium en Coupe des Nations en début de saison.

L'équipe masculine n'a même pas quitté le podium entre le Championnat d'Europe et les manches de la Coupe des Nations de Jakarta et du Caire. "Nous avons réalisé de belles performances", juge Rayan Helal. Grégory Baugé l'entraineur national met en avant la prestation réalisée à Jakarta. "La composition du Championnat du Monde, Florian Grengbo, Sébastien Vigier et Rayan Helal, a fait un bon chrono à Jakarta alors qu'ils n'étaient pas à leur pic de forme (42"590 en petite finale face au Japon)". Si la vitesse par équipes est devenue une tradition française, Rayan Helal, le finisseur du trio, rappelle qu'elle ne cesse d'évoluer. "Il y a eu des améliorations, on ne reste jamais dans une même idée, on a une équipe de scientifiques qui nous entoure pour exploiter nos capacités au max".

« UN BON TEMPS ÇA NE RAPPORTE PAS PLUS DE POINTS »

Glasgow va rapporter ou coûter beaucoup de points dans la course à la qualification olympique avec le coefficient 1,5. "Plus que le chrono, l'objectif c'est la place, ça reste un Championnat, il faut marquer des points. Même si on fait un bon temps, ça ne rapporte pas plus de points, analyse Grégory Baugé pour DirectVelo. Je veux surtout qu'on fasse mieux que l'an dernier (6e NDLR), ça veut dire 4e, 3e, 2e ou 1er".

L'équipe féminine a terminé sa saison en Coupe des Nations avec le podium obtenu au Caire en petite finale face aux Anglaises. "D'habitude on fait deux tours et pas trois, rappelle l'entraîneur national. C'était comme si c'était notre finale, il fallait mettre en pratique tout ce qu'on a relevé depuis l'année dernière". En effet le trio Marie-Divine Kouamé, Julie Michaux et Mathilde Gros s'est attelé à la vitesse par équipes seulement depuis l'an dernier et c'était déjà... à Glasgow, en avril 2022, et elles n'avaient pas passé le couperet de la qualification.

« CE QUE JE DIS DEPUIS L’ANNÉE DERNIÈRE, C'EST RÉALISABLE »

La 3e place du Caire est une première marche pour continuer de se rapprocher du sommet de la pyramide. "J'ai de l'espoir car je pense qu'il y a du potentiel pour créer la surprise, espère Grégory Baugé. On a fait 3e à Cali l'année dernière mais il n'y avait pas toutes les grosses nations. La 3e place au Caire, j'en suis content et satisfait. Quand tu mets de l'espoir dans quelque chose, tu y crois, je suis quelqu'un d'optimiste. Ça montre que ce que je dis depuis l'année dernière, même après Glasgow, c'est réalisable. On peut aller chercher quelque chose, elles en ont conscience, ça va nous aider dans le travail. Le but c'est de faire mieux que l'année dernière au Mondial. Je m'attends à tout, on est capable de monter sur la boîte".

Si l'entraîneur national n'a pas vraiment le choix dans la sélection de l'équipe féminine, il a dû trancher chez les Hommes pour le poste de démarreur. Florian Grengbo, médaillé de bronze à Tokyo, blessé pour le Championnat du Monde 2022, a été préféré à Timmy Gillion. "Pour choisir, il n'y a pas que les compétitions, il y a aussi le travail du quotidien. En plus il y aura une nouvelle règle qui entrera en vigueur au Championnat du Monde sur les faux-départs : c'est le starter  qui décide si le faux-départ est valable ou non, ce n'est plus l'athlète qui s'arrête car il pense qu'il a été retenu par exemple. Un de nos démarreurs (Timmy Gillion NDLR) a déjà eu des problèmes dans le départ et nous n'avons pas voulu prendre de risque sur le seul Championnat du Monde qui compte dans la qualif".

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