Michael Storer : « Je me suis bien amusé »

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

Michael Strorer se souviendra longtemps du 2 août 2023. À 11 heures du matin, la ProTeam Tudor a annoncé son arrivée pour la saison 2024. À 15h48 , il a franchi la ligne en vainqueur à l’occasion de l’étape-reine du Tour de l’Ain disputée entre Oyonnax et Lélex-Monts Jura. 2e du général à 4 secondes de Jefferson Cepeda au matin de l’étape, le grimpeur de la Groupama-FDJ s’est isolé en tête à 24 kilomètres de l'arrivée, dans le col de Menthières. Il fait coup double en s'imposant avec plus de 2 minutes d'avance sur Kenny Elissonde (voir classements) et prend ainsi sa revanche 24 heures après avoir chuté sur la ligne ce mardi à Lagnieu (lire ici). Pour DirectVelo, il est revenu sur sa journée et explique pourquoi il va changer de crémerie.

DirectVelo : Deux ans après ton premier succès, tu t’offres à nouveau le Tour de l’Ain !
Michael Storer : C’est une très belle épreuve. Il y a trois jours au menu et j’aime les courses à étapes assez courtes. C’est très explosif et le fait qu’on ne soit que six par équipe fait que c’est très différent des courses WorldTour. Je ne me plains pas mais c’est une différence suffisante pour que ça change la dynamique de la course.

« JE ME SENTAIS BIEN AU RÉVEIL »

Après ta chute de la veille, tu étais dans quel état d’esprit au départ ?
Je suis content d’avoir bien dormi cette nuit. Je me sentais bien au réveil. J’étais un peu stressé ce matin mais j’ai transformé ça en motivation pour la gagne. Je n’avais rien à perdre et j’avais déjà gagné sur cette étape de Lélex donc j’ai voulu tenter ma chance. Je me suis bien amusé. Au bout de 60 kilomètres de course, j’ai dit aux gars qu’on devait se tenir au plan A puis suivre le plan B ou C et je l’ai fait.

Dans Menthières, tu n’as pas souhaité garder Kenny Elissonde avec toi alors que la montée de Lélex n’avantage pas un homme seul...
Il n’a pas voulu coopérer donc j’ai simplement imposé mon tempo. Je me basais sur les sensations et elles étaient vraiment bonnes. Dans la vallée suivante, j’ai compris que mon avance était suffisante pour que je puisse continuer comme ça. Ca aurait été bien d’avoir Elissonde dans la vallée mais j’ai quand même apprécié être seul parce que tu ne sais jamais si le coureur à tes côtés se repose sur toi pour mieux attaquer après ou pas. Elissonde n’était pas très loin au classement général donc je n’étais pas sûr de s’il bluffait dans ma roue ou pas.

« MA DÉCISION ETAIT LA BONNE »

Aurais-tu imaginé un tel écart à l'arrivée ?
Je suis surpris d’avoir autant d’avance. Je ne savais pas comment les autres allaient être, de mon côté je me savais en forme en venant ici. C’était mon choix d'attaquer de loin. Il me restait encore un bon bout de chemin à faire jusqu’à la ligne mais je pense que ma décision était la bonne.

Tu gagnes le Tour de l’Ain le jour où l’équipe Tudor annonce ton arrivée…
Je ne quitte pas l’équipe tout de suite, on n’est qu’en août mais aujourd’hui c’était une bonne journée pour moi avec cette annonce et ma victoire. C’est assez triste de quitter l’équipe mais c’est le jeu. Le sport, ça marche comme ça. Les contrats sont changeants. Mon ancien entraîneur de DSM est désormais chez Tudor. Je m’entendais très bien avec lui. Nous aurons de bons coureurs donc je pense que l’environnement sera parfait pour moi. C’est pour ça que j’ai choisi de rejoindre cette équipe l’année prochaine.

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