Edwin Mercier : « Je savais que j'avais les capacités de faire quelque chose »

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Edwin Mercier n'a pas recouvert son maillot à fleurs de lys de Champion d'Ile-de-France, avec lequel il courait le Championnat de France, de la tunique bleu-blanc-rouge. Mais sous le soleil de Plédran, c'est avec le bronze autour du cou qu'il est monté sur le podium (voir classement). "Je ne vais pas dire que c’était inespéré, mais presque. Quand en mars, mon genou me lâche, que je ne peux plus du tout faire de vélo et que l’on met plus d’un mois à trouver ce que j’ai… Je ne pensais même pas pouvoir faire du vélo cette saison. C’est un truc de fou. Quand j’ai vu que la forme revenait bien ces derniers mois, je savais que j’avais les capacités de faire quelque chose. Un podium à la fin, c’est exceptionnel. Je suis super content", déclare-t-il à DirectVelo, médaille autour du cou.

AU BORD DES CRAMPES DEPUIS DEUX TOURS

Au bout d'une course qui a tardé à se dénouer mais toujours riche en offensives, en contre-attaques et en jonctions, l'habituel sociétaire d'Argenteuil Val de Seine Cyclisme 95 emmène le groupe de tête de quinze coureurs où il compte deux coéquipiers, Mathis Guerinel et Gabriel Berg. "Je savais que dans un gros groupe avec plusieurs comités bien représentés, ça allait être dur de collaborer tous ensemble. J’ai décidé de réduire le groupe au maximum pour que l’on puisse tourner correctement. Même si la course était sûrement pliée, je n’étais pas encore serein". Pour un peu, il tirait les marrons du feu pour les autres. "Quand il y en a trois (Mathis Guerinel, Ugo Fabries et Noé Melot, NDLR) qui se barrent devant juste avant la descente, je fais le saut et je reviens sur eux. Ensuite, ça ne collabore pas trop et le vainqueur part tout seul. On n’a rien pu faire, il était plus fort". Le surnombre des Parisiens n'est pas suffisant pour les aider. "J’étais au bord des crampes depuis deux tours déjà. Mathis (Guerinel) pareil, je pense qu’il était dans le mal. Le gars d’Occitanie (Ugo Fabries) ne voulait pas faire l’effort parce qu’on était deux de l’Île de France. On s’est un peu enterrés, il (Noé Melot) a pris un peu de temps et ça nous a été fatal, on n’a jamais pu revenir. Même lorsque l’on s’entendait, on ne lui reprenait rien. Il était vraiment plus fort".

L'équipe du comité d'Ile-de-France croyait en son Champion régional et en Gabriel Berg. "Nous étions ceux qui étaient le plus en forme. La stratégie était organisée pour qu'on fasse le moins d'efforts possible et qu'on en ait encore sous la pédale dans le final". C'est ce qui s'est produit en fin de course et récompense la cohésion de l'équipe. "On avait une super équipe d’Île de France. L’ambiance était top. Je pense par exemple à Tom Herteler qui était vraiment très important pour le groupe, il l'a fait vivre tout le long du week-end. Ça fait plaisir de rouler avec une équipe comme ça. On était soudés. Certes, c’est moi qui suis sur la troisième marche du podium, mais je pense que c’était un travail d’équipe. On a super bien couru avec tous les mecs".

LE PROFESSIONNALISME DU VENDÉE U 

À Plédran, le vainqueur du Kreiz Breizh Avenir était en terrain connu. "Depuis la SportBreizh Juniors (mi-juillet) je suis resté en Bretagne avec mes grands-parents à Beaussais-sur-Mer (le nouveau nom de Ploubalay en Côtes d'Armor, NDLR). Je venais ici reconnaître le chrono. Je venais le plus souvent possible ici pour connaître au mieux tous les recoins. Au fur et à mesure je connaissais par cœur le circuit".

L'an prochain, il fera ses débuts chez les Espoirs au Vendée U. "Je pense que c'est la meilleure équipe formatrice en France. Quand j’ai pu faire les tests aux Essarts, j’ai vu beaucoup de professionnalisme, ça m’a vraiment plu et j’ai tout de suite accroché avec l’équipe. Pour moi, c’est un réel plaisir d’en faire partie l’an prochain. C’était l’un de mes gros objectifs cette année d'entrer dans une grande équipe l’année prochaine. C’est fait et juste avant les Championnats de France en plus donc c’était super". Sa 3e place confirme au club de N1 qu'il a bien choisi. "Ils étaient déjà au courant de mes forces. Ils savaient de quoi j’étais capable et c’est sûr que là, il n’y a plus de doute. Je pense que j’ai ma place en Vendée l’année prochaine".

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Edwin MERCIER