Grosse frayeur pour Margot Marasco, sur le Championnat de France Juniors Femmes de Plédran. La concurrente du Grand Est est passée proche de tout perdre dans les trois derniers kilomètres de la course. Alors qu’elle navigue dans un groupe de cinq éléments, parti pour se jouer la victoire, la sociétaire d’AG Insurance-NXTG Team U19 est victime d’un problème mécanique dans une portion montante. "Je n’ai pas eu de chance, j’ai déraillé dans l’avant-dernière bosse. Mais le fait que les filles de devant se regardent, ça m’a permis de rentrer. Mais cet effort m’est resté dans les jambes. J’étais à bloc pour pouvoir suivre et en remettre". Immédiatement dépannée, la frayeur n’a pas duré, mais le cœur s’est accéléré. "J’ai eu un petit coup de panique, ça ne m’est jamais arrivé d’être dans cette position. Le staff à réagi hyper vite en me donnant un autre vélo".

Repartie très vite, elle a finalement réussi à revenir au pied de la montée Magenta, juge de paix de la course. Mais non sans peine. "J’ai eu du mal à caler, les pédales sont moins larges donc je n’étais pas à l’aise. Quand j’ai eu ce souci, je mes suis dit « putain, pourquoi aujourd’hui ». Après, je me suis douté que ça allait se regarder et j’ai eu la chance de rentrer. Je me suis remémorée le Cadet qui a gagné sur son mulet (Hugo Boucher, NDLR). Je me suis dit « pourquoi pas moi ». Mais je n’ai pas autant de punch que lui apparemment", rigole-t-elle. L’humour est toujours là, pourtant Margot Marasco a probablement obtenu la plus mauvaise place. "4e, c’est un peu la place du con. C’est assez dur".

« J’AI DES PÉRIODES DE CRISE »

Toujours en retard pendant la course, et notamment quand l’attaque décisive a été lancée par Alice Brédard et Marine Ferré, Margot Marasco préfère à nouveau en rire. "Il m’a manqué le coup de rein pour suivre Alice (Bredard), Marine (Ferré) et Léane (Tabu). J’étais encore en retard lorsque ça s’est fait, c’était mon thème du jour d’être en retard, plaisante-t-elle. J’ai tout donné parce que je savais que ça pouvait rentrer. Je savais que certaines filles ne passeraient pas leur relais tout de suite". La suite, c’est donc une petite frustration d’échouer au pied de la boite (voir classement). Mais le circuit de Plédran l’a amusée. "C’était un parcours pour puncheur. Il y a pleins de virages. C’est assez cool pour une crosswoman comme moi. Toutes les filles disaient que le parcours était super dur mais je ne partageais pas cet avis. Il était dur et usant mais je m’y retrouvais bien".

Venue chercher le maillot tricolore, il faudra donc attendre ses années Espoir pour espérer s’offrir un jour cette tunique. "J’y ai toujours cru, je m’étais mise d’accord avec Alice (Brédard) pour réussir à sortir toutes les deux. On a réussi à le faire avec Marine Ferré et c’est l’Auvergne-Rhône-Alpes qui est revenue sur nous alors qu’elles avaient quelqu’un. Je pense que toutes les trois ça aurait pu le faire", raconte-t-elle au moment de raconter le moment où sa course aurait pu basculer. Sans regrets néanmoins, la dynamique revient bien après avoir connu la maladie. "Cette semaine, mes soucis sont un peu revenus mais je suis contente d’être là. Depuis l’an passé, j’ai une maladie chronique avec un traitement que je dois prendre tous les jours. Parfois, j’ai des périodes de crise où je suis dans le mal et c’est tombé sur cette semaine. Mais j’ai réussi à aller au-delà de la douleur". Une petite victoire pour Margot Marasco.