CC : Les Français ne verront pas Val di Sole

Crédit photo Billy Ceusters

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La septième manche de la Coupe du Monde de cyclo-cross se disputera ce dimanche 10 décembre en Italie, sur la neige de Val di Sole (Trentin-Haut-Adige). Aucun Français ne sera engagé sur les deux épreuves réservées aux Élites, femmes et hommes. “Très peu de coureurs ont postulé. Ceux qui l’ont fait n’avaient pas forcément le niveau pour être sur cette manche. Je leur ai dit que je n’engagerai personne. Aucun Français ne joue le général de la Coupe du Monde cette saison. Les Espoirs pouvaient aussi participer mais il y aura de quoi enchaîner ensuite”, rappelle à DirectVelo le sélectionneur national François Trarieux, qui doit lui-même inscrire les Français sur les manches de la Coupe du Monde même quand ils participent aux courses avec leur propre équipe.

C’est la troisième fois de suite que la station italienne de sports d’hiver accueille une manche de la Coupe du Monde. Pour les tricolores, l’épreuve se trouve en concurrence avec une manche de la Coupe de France, comme ce fut déjà le cas en 2021 - seuls Hélène Clauzel et Antoine Huby avaient fait le déplacement -. “En plus, la Coupe de France est organisée à Flamanville, comme la Coupe du Monde de ce week-end. Pour les équipes, il y a une économie sur le déplacement”, constate François Trarieux.

« CETTE DATE FAIT DÉFAUT »

Même sans manche de Coupe de France en face, il n’est pas certain que les Français auraient fait le voyage en force dans le nord de l’Italie. L’an passé, ils étaient au total huit tricolores engagés, cinq hommes et trois femmes. Même si le petit milieu du cyclo-cross a bien conscience que cette manche sur la neige est organisée pour convaincre les instances d’inscrire la discipline au programme des Jeux Olympiques d’Hiver, de nombreux athlètes ne verront pas les Alpes ce week-end. “L’aéroport le plus proche est à 4h30, observe François Trarieux. Idéalement, il faudrait organiser deux manches là-bas le même week-end, une le samedi et l’autre le dimanche. Ça aurait plus de sens quand les manches sont loin, ça permettrait de rentabiliser le déplacement car pour une journée, c’est compliqué pour les coureurs et les équipes”.

Pour le sélectionneur national, il y a aussi un problème d’agencement dans le calendrier. “Cette date fait défaut. On voit que les Trek-Baloise par exemple roulent au soleil en ce moment. Pour les Belges et les Néerlandais, c’est une période où ils vont rouler en Espagne pour faire du foncier avant les cross des fêtes de Noël, qui sont pour ces coureurs une grosse manne financière. Ils seront donc encore nombreux à faire l’impasse dimanche”.

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