Alexis Renard : « Je sais où je peux marcher »

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

Alexis Renard a débuté ce samedi au Grand Prix de Valence (1.1) sa cinquième saison chez les professionnels.. À 24 ans, le Costarmoricain commence à bien se connaître. “Je sais où je peux marcher”, confie-t-il à DirectVelo. Et ça ne sera pas en montagne. “En arrivant chez les pros, j’ai presque voulu être grimpeur. On m’a à moitié mis ça en tête. Je m’étais focalisé sur le poids”. La faute au… confinement. “J’avais perdu six-sept kilos. Il fallait ensuite que je garde ce poids là sauf que ce n’était pas mon poids naturel. J’étais à 73 kilos alors que j’avais toujours fait autour de 78-80”, confie le coureur passé pro en 2020 chez Israel Start-Up Nation. Il avait alors beaucoup perdu en explosivité. “Là, je revis depuis deux-trois ans”, sourit le coureur arrivé il y a deux ans chez Cofidis.

« CHERCHER DES ACCESSITS » AU SPRINT

Désormais, hors de question pour lui de chercher à très bien passer les cols. “Il faut bien sûr essayer de progresser là où on est moins bon mais il faut arrêter de vouloir grimper quand on sait qu’on ne peut pas jouer… Il faut avoir un bon niveau en montagne pour les Grands Tours mais sans perdre ses qualités”.

Le 7e de Gand-Wevelgem 2023 veut se distinguer sur les Classiques et dans les sprints. “J’ai toujours bien aimé aider les sprinteurs dans un final”, assure celui qui avait lancé Bryan Coquard vers la victoire lors d’une étape du Tour Down Under 2023. Il veut continuer de travailler sa pointe de vitesse, pour aider mais aussi pour tirer son épingle du jeu. “J’ai envie d’aller chercher quelques accessits. Je vois avec les chiffres que je continue de progresser là-dedans”. Au point où il arrive à un stade où il se dit qu’il peut jouer sa carte personnelle. “Il y aura des courses plus accessibles, comme à Majorque”.

CHERCHER LA GAGNE

Mais il ne faudra peut-être pas l’attendre tout en haut dès la semaine prochaine. “J’ai reculé ma préparation par rapport aux autres années pour être au top sur les Classiques”. Il va les préparer avec un stage du côté de l'Etna. “Ça sera mon premier stage en altitude à ce moment-là de la saison. J’ai voulu en faire un là car ça a bien marché en saison”. Il redescendra du volcan sicilien juste avant l'Omloop Het Nieuwsblad et Kuurne-Bruxelles-Kuurne, avant d’enchaîner avec Paris-Nice, le Grand Prix de Denain et les Flandriennes.

Peu importe où, Alexis Renard veut lever les bras en 2024. Il n’a plus connu ce bonheur depuis son titre de Champion de France Amateur. C’était en 2019, déjà. “Je fais du vélo pour ça, forcément ça manque. Quand Bryan ou un autre gars de l’équipe gagne, c’est une sensation intense mais on a tous commencé le vélo pour gagner des courses. J’ai envie d’aller chercher la gagne”.

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