Alex Baudin est de retour. Mis à l’écart par son équipe en juillet dernier après avoir été contrôlé positif au Tramadol, le 24 mai lors de la 17e étape du Tour d’Italie, le coureur de 22 ans a repris la compétition ce samedi lors du Grand Prix de Valence (1.1). “J'attendais ça depuis un moment. Je suis content d’avoir pu remettre un dossard avec l'équipe. J'étais un peu excité avant la course. Depuis quelques semaines, ça me trottait dans la tête, j'avais envie de recourir. C'était une période très difficile. Maintenant, c'est terminé, c'est derrière moi”, a-t-il confié à DirectVelo à l’issue de la première épreuve européenne sur route de la saison.

« PRÉPARÉ AU PIRE »

Le 27 novembre, il était absent à Lille lors de la présentation de l’équipe Decathlon AG2R La Mondiale et son nom n’avait pas été cité ce jour-là. En attente d’informations complémentaires, la formation française n’avait pas encore statué sur la suite à donner alors que le contrat d’Alex Baudin porte jusqu’au 31 décembre 2024. Mais quelques jours plus tard, il était bien présent en Espagne au stage de sa formation. L’officialisation de son retour s’est faite le 29 décembre dernier, "après un examen approfondi de son dossier par le comité d'éthique de l'équipe".

Entre sa mise à l'écart et son retour officiel, le Savoyard ne s’est jamais arrêté de rouler. “Je me suis entraîné comme un fou. Je suis un passionné de vélo, je ne pouvais pas m'arrêter et ne rien faire, ça m'a aidé à passer le temps”. Pendant cette période, il a eu le temps de tout imaginer. “Je me suis fait tous les films, je m'étais préparé au pire”. De retour dans les pelotons, il sait qu’il devra vivre avec cette histoire. “Je n'ai aucun problème à en parler, je suis en paix avec moi-même. Le temps fera son travail et ça effacera tout ça petit à petit. Ça m'a rendu plus fort”, assure l'Albertvillois qui avait fait part le 1er août dernier de son "incompréhension" en apprenant la nouvelle.

ÉCHAPPÉ D'ENTRÉE

Ce samedi sur la route de Valence, il s’est retrouvé dans l’échappée principale, composée de 17 coureurs, dont ses coéquipiers Valentin Retailleau et Damien Touzé. “Le but était d'être devant s'il y avait un gros groupe. Vu qu'on était 17, c'était bien. Mais c’est dommage, ça n’a mené à rien”. L’entente n’a jamais été très bonne entre les fuyards. “Il n'y avait pas assez d'équipes représentées. C'était très désorganisé, ça s'attaquait tout le temps. On y allait chacun notre tour”. Pour Decathlon AG2R La Mondiale, c’est finalement Valentin Retailleau, parti avec Stefano Oldani (Cofidis) et Liam Slock (Lotto-Dstny), qui s’est retrouvé dans le dernier coup. Mais ils ont été revus à quinze kilomètres de l’arrivée, avant un inévitable sprint dominé par Dylan Groenewegen (voir classement). 

Pour Alex Baudin, l’essentiel est ailleurs. “C'est une bonne première course pour se mettre en jambes, c'est du bon travail après le stage. Je suis très motivé. Je me suis testé dans les bosses, la forme est déjà très bonne. Je me sentais très bien. C'est bon signe pour la suite”. Il enchaînera ce dimanche avec le Grand Prix de Castellón, puis le Grand Prix La Marseillaise, l’Étoile de Bessèges et le Tour d'Andalousie. “C’est un beau programme de début de saison”.