Une erreur « évitable » frustre Clément Venturini

Crédit photo Nicolas Gachet / DirectVelo

Crédit photo Nicolas Gachet / DirectVelo

Clément Venturini a mis à l'honneur son nouveau maillot de Champion de France version Arkéa-B&B Hôtels ce dimanche, sous le soleil de Benidorm, sur la côte espagnole. Sur un circuit atypique, très roulant, il pouvait espérer un très gros résultat et a longtemps été dans le coup, avant que des soucis mécaniques ne viennent l’empêcher de s’exprimer pleinement. Ce qui lui laissait forcément des regrets à sa descente du vélo. “C’est dur de parler à chaud car j’ai eu deux soucis mécaniques qui n’avaient pas lieu d’être et ça me fait chier”, pestait-il auprès de DirectVelo quelques instants après l’arrivée. “Parfois, on ne peut pas y échapper mais là, c’était évitable alors je suis déçu car ça m’a sorti de la course. J’ai fait un tour avec un petit problème et j’ai dû changer de vélo…”

Entre-temps, il a tenté de prendre les commandes des opérations dans le premier groupe de chasse, en anticipant ce fameux changement de vélo. “Je voulais creuser le plus possible pour ne pas me retrouver avec dix mecs devant moi au moment de changer de vélo. Mais je me suis bien retrouvé en queue de groupe en sortant du box et là, c’est devenu compliqué”. Le Rhodanien est tout de même parvenu à boucler cette manche de Coupe du Monde dans le Top 10 (voir classement), mais il y avait peut-être mieux à faire sur un tel circuit, sur ses qualités de coursier du WorldTour. “Quand on peut jouer devant en Coupe du Monde, ça n’arrive pas tous les jours… La saison sera finie dans deux semaines alors forcément, il y a un peu d’énervement et d’agacement. Mais c’est légitime pour un compétiteur. Le niveau est tellement élevé qu’on peut passer de la 5e à la 10e place sur un rien”.

« LES ÉMOTIONS N’ONT PAS DE PRIX »

Toujours est-il que les jambes sont bonnes et qu’il semble de plus en plus compétitif à deux semaines du gros rendez-vous de Tabor, pour le Championnat du Monde. “Je sors d’une grosse semaine de stage. Je ne savais pas trop où me situer, mon entraîneur m’avait dit de ne pas m’inquiéter et finalement, je monte en pression au niveau international, je me rapproche”, se félicite celui qui va rester en Espagne jusqu’à mercredi avant de passer deux jours à la maison. “Ce sera l’occasion de me régénérer avant de filer en Belgique”


Que pense-t-il pouvoir encore améliorer d’ici le déplacement en République tchèque ? “Le pilotage sur le vélo. C’est pour ça que je vais rester avec l’équipe de France cette semaine. Je veux me servir de l’émulation du groupe pour progresser à ce niveau-là. Je vais encore un peu travailler le physique aussi mais on est déjà pas mal”. Une chose est sûre : Clément Venturini se fait plaisir et se sent compétitif. De quoi rêver en grand pour les deux week-ends à venir. “Il faut vraiment en profiter. Je fais du cross pour performer, mais aussi pour avoir une grosse dose de plaisir pendant l’hiver. Je reste un passionné. C’est une volonté personnelle de m’infliger ça, de partir loin de la famille. Mais comme l’a dit ma femme il y a deux jours, les émotions n’ont pas de prix”


 

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