Kévin Vauquelin à contre-temps mais déjà en jambes

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Comme l’an passé, Kévin Vauquelin commence la saison pied au plancher. Le Normand a pris place sur le podium du Grand Prix de Marseille-La Marseillaise (1.1), ce dimanche, pour sa première journée de course de l’année (voir classement). Pour autant, il espérait assurément mieux de l’épreuve buccorhodanienne, qu’il comptait bien accrocher à son palmarès. “Il y a de la déception car dans la route des Crêtes, j’étais très bien. Je me suis dit que j’allais attendre. Ils allaient peut-être se poser et se regarder mais il y avait un surnombre derrière”.

COINCÉ ENTRE LES DECATHLON AG2R LA MONDIALE ET LES GROUPAMA-FDJ

Le sociétaire de la formation Arkéa-B&B Hôtels s’est senti coincé entre les collectifs de Decathlon AG2R La Mondiale et de la Groupama-FDJ, qui ont placé deux très bons pions à l’avant en la personne d’Alex Baudin et de Kevin Geniets. “J’ai compris que j’allais être marqué par Aurélien Paret-Peintre, Pierre Gautherat, Rémy Rochas, Quentin Pacher… Je savais très bien que ça allait être compliqué. Soit je mettais une attaque et c’était terminé, soit ça ne passait pas. Mais ça s’est trop posé dans la Gineste alors j’ai attendu jusqu’à la fin. Il fallait y aller avec les couilles, pardonnez-moi l’expression. J’ai essayé mais ce n’est pas passé”, résumait-il à sa descente du podium protocolaire, pour DirectVelo.

Dans les tout derniers kilomètres, Kévin Vauquelin espérait toujours pouvoir rentrer sur la paire franco-luxembourgeoise, en vain. “Ils se sont bien entendus. J’ai fini par les avoir en point de mire mais c’était trop compliqué. Quand j’ai appris qu’il y avait 40”, je me doutais que ça ne le ferait pas. J’ai tout donné dans la descente malgré tout mais ce n’était pas suffisant”, regrette celui qui avait reconnu les routes du « GPLM » récemment. “Des amis habitent ici, Maxime Bouet notamment. J’ai fait les reco, je connaissais presque par cœur. C’est dommage d’avoir peut-être trop attendu, j’aurais pu me faire plus mal”.

DE RETOUR À BESSÈGES POUR DÉCROCHER L’ÉTOILE

L’athlète de 22 ans prouve tout de même qu’il est déjà très en jambes, comme il l’avait été l’an passé en terminant 4e de l’Etoile de Bessèges avant de remporter le Tour des Alpes-Maritimes et du Var. “Pouvoir jouer la gagne directement, c’est bien. Je sais où j’en suis, je sais ce que j’ai encore besoin de travailler. L’an dernier, j’avais senti qu’il me manquait « un peu de seuil » à Bessèges et j’avais pu le corriger pour le Haut-Var. Cette fois, je ne sens pas tant de marge en plus à aller chercher. C’est simplement l’enchaînement des jours de course qui va faire que ça devrait aller de mieux en mieux. Au niveau des sensations, c’est bon. C’est tactiquement qu’il faudra faire mieux les prochaines fois”.

Voilà qui promet pour celui qui disputera la Classic Var, le Tour des Alpes-Maritimes, les Strade Bianche puis Tirreno-Adriatico. “Que de belles courses !”. En attendant, il sera (aussi) sur l’Etoile de Bessèges dès mercredi prochain et figurera, là encore, parmi les grands favoris à la victoire finale. “C’est une course que je connaîs déjà”. La concurrence est prévenue.


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