Après avoir été dans de nombreuses échappées en fin de saison dernière (lire ici), Jean-Louis Le Ny a repris la poudre d’escampette ce dimanche lors Grand Prix de Marseille-La Marseillaise. À l’avant pendant plus de 110 kilomètres, le sociétaire de Nice Métropole Côte d’Azur revient pour DirectVelo sur sa journée et évoque ses ambitions pour sa deuxième année chez les pros.

DirectVelo : Tu avais terminé 2023 en étant échappé au Tour de Vendée et là tu remets ça dès ta troisième course de l'année au Grand Prix de Marseille-La Marseillaise !
Jean-Louis Le Ny : En ce début de saison, mon but est de prendre les échappées pour peaufiner ma condition physique. Je me suis aussi rendu compte en fin de saison passée que les échappées me réussissaient bien. J'aime jouer avec le peloton et je voulais repartir sur les mêmes bases.

« 100 % DE RÉUSSITE POUR L’ÉQUIPE »

Comment s'est formée l'échappée ?
Ça a mis un peu plus de temps que prévu. Un groupe de six est d'abord parti mais ils ont été gênés à cause d'une voiture. C'est ressorti ensuite. De mon côté, je me suis extrait un peu à contretemps alors qu'il y avait quatre coureurs devant. J'ai réussi à rentrer seul après 5-10 km en chasse-patate. On s'est bien entendu. Le but était de rester concentrés et d'aller le plus loin possible. On s'est fait reprendre au pied de la Route des Crêtes. Ce n'était pas le meilleur endroit pour se faire rejoindre, mais c'est comme ça. Ça a quand même été une belle journée.

Y avez-vous cru un moment ?
Non, sur des courses comme ça, on sait qu'on va se faire reprendre. Même avec trois minutes au pied de la Route des Crêtes, on se serait fait reprendre. On a eu le vent de face une bonne partie de la journée. On sentait qu'on piochait au fur et à mesure, c'était quand même très dur. Une fois dans les premières pentes de la Route des Crêtes, on s'est retourné et on a vu le peloton. À partir de là, on ne s'est plus battu.

Tu as tout de même obtenu le prix du meilleur grimpeur en passant en tête le Pas de la Couelle et l’Espigoulier !
Comme le peloton ne nous laissait pas trop de marge, je me suis dit que si je ne faisais pas les GPM, ça serait un peu une journée de perdue. C'est bien d'être sur le podium d'une course comme ça et de faire des efforts. Avec en plus le Top 10 de Damien Girard (voir classement), les deux objectifs de la journée ont été atteints. C'est positif et 100 % de réussite pour l’équipe. On montre qu’on on est présents. On est dans l'échappée mais aussi au classement final de la course. On a fait un bon stage, on a une belle formation cette année.

« CONFIRMER POUR ALLER VOIR AU-DESSUS »

Avec Nice Métropole Côte d’Azur, vous aviez repris le week-end passé en Espagne…
L'équipe a fait l'effort de nous engager sur ces courses. On sent aujourd'hui que c'est différent. Reprendre sur la Marseillaise, c'est toujours compliqué. Là, avec deux jours de courses avant, on sent qu'on est meilleurs grâce aux gros efforts effectués le week-end dernier.

Quelle sera la suite de ton programme et tes objectifs ?
J'enchaîne avec l'Etoile de Bessèges. Le but sera encore de prendre les échappées, pour moi mais aussi les autres coureurs de l'équipe. Je sens que les jambes sont bonnes, donc si je peux aider les copains dans le final, je le ferai. J'ai essayé de disputer les sprints massifs l'an passé et ce n'est pas forcément ce que je préfère. S'il y a la possibilité de jouer des étapes qui arrivent à la pédale, pourquoi pas essayer, on verra.

Qu’attends-tu plus généralement de ta deuxième année en Continentale ?
L'an passé, le début de saison avait été difficile avec beaucoup de chutes et je pense que je n'avais pas forcément le niveau. J'ai changé d'entraîneur pour la deuxième partie de saison et ça s'est bien passé avec de bonnes sensations. Il va falloir maintenant confirmer pour aller voir au-dessus. Les courses chez moi en Bretagne me tiennent à cœur. Ce sont des courses usantes et j'ai vraiment envie d'y performer en mai-juin.