Dillon Corkery : « Un gros poids en moins sur mes épaules »

Crédit photo Nicolas Mabyle - DirectVelo

Crédit photo Nicolas Mabyle - DirectVelo

Après avoir pensé raccrocher le vélo lors de l’hiver 2022, Dillon Corkery a finalement obtenu un contrat professionnel chez St-Michel-Mavic-Auber 93 à l’issue de la saison 2023. “Deux personnes m’ont convaincu de continuer le vélo l’an passé, Melvin (Rullière, le directeur sportif du CC Étupes, NDLR) et mon entraîneur. L’hiver précédent, je ne voulais pas continuer, je pensais travailler pour démarrer ma vie. Quand tu vois des coureurs qui ont un contrat WorldTour à 17, 18, 19 ans… De mon côté, j’avais 23 ans, je pensais que ce n’était plus possible de passer pro. Ils m’ont demandé de faire une année supplémentaire. Ma famille était contente que je poursuive. En fin de compte, j’ai pu obtenir un contrat. C’est un gros soulagement, un gros poids en moins sur mes épaules“, confie l'Irlandais au micro de DirectVelo.

L’athlète de 24 ans avait déjà eu quelques contacts avec la Continentale francilienne il y a deux ans. “J’avais parlé avec eux mais je n’avais pas vraiment eu de réponse. En août dernier, lors de la période où j’ai gagné le chrono du Saint-Brieuc Agglo Tour, j’ai eu une discussion avec Stéphan Gaudry (le directeur sportif, NDLR). Il appréciait mon profil et mes qualités, ils étaient à la recherche d’un gars pour remplacer Nicolas Debeaumarché et Thomas Gachignard. On est resté en contact. À la fin de l’été, j’ai signé avec eux. J’ai fini ma saison sans stress et avec du plaisir“.

« J’AI MONTRÉ QUE J’AVAIS DE BONNES CAPACITÉS »

Dillon Corkery est dans de bonnes dispositions en ce début d’année 2024. “J’ai eu un hiver très copieux, le meilleur que j’ai fait jusqu’à maintenant. Je suis très content d’être avec l’équipe. C’est un grand pas en avant depuis les rangs amateurs. Je pense que je suis prêt“. Vendredi, il a terminé proche du Top 20 lors de la troisième étape de l'Étoile de Bessèges (voir classement). “J'ai protégé Alexandre Delettre toute la journée. J’ai utilisé beaucoup d’énergie. Je ne savais pas si j’allais pouvoir être présent dans le final. Avant la dernière montée, ils m’ont demandé comment je me sentais. Je savais que j’allais être à la limite dans cette bosse. En entamant l’ascension dans le Top 5-Top 10, je pouvais passer. Finalement, j’ai franchi le sommet en dernière position de ce qu’il restait du peloton. La tactique a changé, mes coéquipiers m’ont aidé dans le final“.

Mais l’ancien pensionnaire du CC Étupes n’a pas pu trouver l’ouverture dans le sprint. “Ce n’était pas un sprint propre. C’était dur de circuler. Je me suis retrouvé seul jusqu’aux environs de la flamme rouge lorsque Romain Cardis est venu m’aider. On a été un peu bloqués, je n’ai pas eu l’opportunité de faire mon sprint. C’est un peu décevant, j’aurais pu obtenir un meilleur résultat si la porte s’était ouverte. Mais j’ai montré que j’avais de bonnes capacités et qualités“. À l’issue de l’Étoile de Bessèges, Dillon Corkery prend quelques jours de repos avant de participer les 17 et 18 février au Tour des Alpes-Maritimes. “Ensuite, j’aurai peut-être Le Samyn, puis des Classiques françaises comme le GP de Denain ou le Tro Bro Leon“. Des "courses dures" où il compte bien se distinguer. Quand il n’y a pas plus de 40-50 coureurs à l’arrivée sans gros sprinteurs, ça me convient“.

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