Pour Arkéa-B&B Hôtels, le surnombre n’a pas suffi

Crédit photo Nicolas Mabyle - DirectVelo

Crédit photo Nicolas Mabyle - DirectVelo

La formation Arkéa-B&B Hotels a fait belle impression, ce samedi, à l’occasion de l’étape reine du Tour de la Provence (2.1). Dans les derniers kilomètres, alors que l’inusable Mads Pedersen tirait un énorme braquet pour tenter de rentrer sur l’Italien Marco Frigo, ils n’étaient plus que neuf dans le sillage du Danois, parmi lesquels Clément Champoussin, Ewen Costiou et Raul Garcia Pierna.La tactique était de durcir la course. Baptiste Gillet, David Dekker et Lukasz Owsian l’ont très bien fait. Ils ont fait le pied à fond, comme je le voulais, pour nous mettre dans les meilleures conditions avec Clément (Champoussin). Raul Garcia a attaqué une première fois, c’est rentré et j’ai contré”, explique Ewen Costiou, trempé jusqu'aux os, pour DirectVelo juste après l'arrivée. 

Le Breton est alors resté quelques kilomètres en contre, derrière l’homme de tête et devant un groupe des favoris où Mads Pedersen a tout contrôlé. Jusqu’à rentrer sur un Ewen Costiou fataliste. “Franchement, il ne fait pas le même vélo que nous. C’était très compliqué. Chapeau à lui. Il a tout ramené, tout le temps, quand on attaquait avec Raul. Il réussissait toujours à revenir et il gagne encore au sprint… Il n’y a rien à redire. On a essayé jusqu’à la fin en faisant comme on pouvait mais (Mads) Pedersen était simplement trop fort”. Grâce aux bonifications récupérées en cours de route, l’athlète de 21 ans monte virtuellement sur la troisième marche du podium au classement général. Il portera également le maillot de meilleur jeune lors de l’ultime étape. “C’est déjà ça. De toute façon, on n’a pas de regrets à avoir ce soir. C’est dommage de ne pas profiter de notre supériorité numérique mais encore une fois, chapeau à Mads Pedersen. Réussir à gagner le sprint après tous les efforts qu’il a déjà effectués avant, c’est solide”.

ET POURTANT, CLÉMENT CHAMPOUSSIN ÉTAIT « MORT »

Attendu parmi les outsiders de cette étape, Clément Champoussin a lui aussi joué les premiers rôles. Et a décroché une place sur le podium sur les hauteurs de Manosque (voir classement). La journée d’hier était déjà compliquée, ça avait bien fatigué les organismes, alors que ce devait être une journée plutôt cool sur le papier. Les jambes étaient déjà dures pour tout le monde mais là, c’était pire ! Il faisait encore plus froid et on a pris encore plus de pluie sur la tronche”. Lorsque le Niçois a vu son coéquipier breton attaquer dans le final, il y a cru. “J’ai d’abord pensé que ça pouvait le faire, puis j’ai vu des Trek revenir pour aider (Mads) Pedersen et là, je me suis dit que ça allait être trop dur”.

Sur l’accélération foudroyante du Danois après la bonif’, Clément Champoussin a bien failli céder. “Il a fallu faire un gros effort pour rentrer. J’étais mort”. Et pourtant, il est donc parvenu à arracher un accessit sur la ligne, avec le peu de forces physique et mentale qu’il lui restait au terme d’une journée terrible. “C’est déjà bien car dans ce groupe, il y avait des mecs très forts comme Bruno Armirail ou Axel Zingle. Même avec de bonnes jambes, c’est difficile de faire la différence sur ces mecs-là, malgré le surnombre. On ne peut pas avoir de regrets, l’équipe a bien couru”.  


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