C’est bandé de partout, telle une momie égyptienne - visage, coudra, bras, jambe -, que Kévin Vauquelin s’est présenté au départ de la première étape du Tour des Alpes-Maritimes (2.1) ce samedi midi. Victime d’une lourde chute lors de la Classic Var, il a tout de même tenu à prendre le départ. Mieux que ça : le Normand est même parvenu à limiter la casse à Antibes, en face de l’Azur Arena, ne se faisant piéger que par une cassure de sept secondes - l’écart avec lequel il avait remporté le général sur son dauphin l’an dernier - dans le dernier kilomètre (voir classement). “On ne dort jamais bien après une chute, surtout quand ça arrive proche des échéances importantes. Mais je relativise car j’ai simplement des brûlures. Ça fait mal mais le coureur tombé avec moi hier a le bassin cassé. Je m’en sors bien”, relativise-t-il auprès de DirectVelo en évoquant le pauvre luxembourgeois Mats Wenzel (Lidl Trek DT).

Le leader d’Arkéa-B&B Hôtels est donc persuadé qu’il s’agit de blessures “superficielles”. Il aura des soins lundi et mardi avant de repartir à l’entraînement mercredi. “Ce ne sont que des abrasions et quelques bleus. Il faut que je reste positif et que je garde la tête haute”. De là à être ambitieux pour l’étape de ce dimanche, lui qui y aurait été l’un des grands favoris sans cette mauvaise chute ? “L’objectif est clair, je veux gagner. C’est un parcours que je connais bien. L’année dernière, je n’avais pas pu jouer la gagne de l’étape car je défendais le maillot jaune ce jour-là mais cette fois-ci, ce sera différent. Je vais essayer”.

Pas question de se mettre trop de pression malgré tout. Bien qu’il soit ambitieux, le vainqueur sortant vise plus loin, et plus haut. “Les prochaines échéances seront les Strade Bianche et Tirreno-Adriatico, des courses avec un niveau beaucoup plus élevé. Ici, c’est histoire de se mettre en jambes, de prendre des repères et de bien se préparer. Mais j’ai quand même à coeur de bien faire car je suis chez moi et mes proches sont sur le bord des routes”.