Thibaud Gruel : « Je me sens plus fort »

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Thibaud Gruel n’est pas passé loin d’accrocher une Classe 2 à son palmarès. Ce samedi, le sociétaire de la Conti Groupama-FDJ est parvenu à tenir la roue des tout meilleurs lors du Tour des 100 Communes, jusqu’à jouer la victoire dans les rues de Barlin (Pas-de-Calais). Mais l'athlète de 19 ans a finalement été surpris par l’attaque tranchante du Norvégien Halvor Dolven dans le dernier kilomètre et doit se contenter d’un accessit, dans le Top 5 (voir classement). DirectVelo a recueilli la réaction de l’ancien vainqueur du Challenge DirectVelo Juniors 2022 après l’arrivée. Entretien.

DirectVelo : Tu n’es pas passé loin de la victoire !
Thibaud Gruel : J’étais surpris d’être dans le premier groupe après mes galères du début de course. Lorsqu’un imposant groupe de 25 mecs est sorti, le peloton a explosé en quatre morceaux et je me suis retrouvé derrière le quatrième groupe à cause d’une crevaison. C’était vraiment au pire moment possible. J’ai quand même eu les ressources pour remonter, groupe par groupe, alors que j’ai eu peur que ce soit déjà trop compliqué pour moi. Finalement, je me suis même retrouvé devant dans le groupe de sept qui s’est joué la victoire.

« J’AVAIS DÉJÀ LA SENSATION D’ÊTRE EN BOUT DE COURSE »

Entre les conditions météos délicates et cette folle remontée, il fallait être sacrément fort mentalement pour se retrouver devant dans le final !
J’avais déjà fait beaucoup d’efforts avant ces derniers kilomètres. Quand j’ai pris l’échappée, j’avais déjà la sensation d’être en bout de course. Je me suis refait un peu la cerise au fil des kilomètres mais c’était quand même dur. J’ai fait beaucoup d’efforts que les autres n’ont pas eu à faire. Dans ces conditions, j’ai peut-être manqué d’un peu de confiance dans le moment le plus important. Mais je n’ai pas le sentiment d’avoir commis beaucoup d’erreurs.

Malheureusement pour toi, tu es tombé sur la paire d’Uno-X qui a parfaitement joué le surnombre en toute fin de course…
Clairement, ils nous ont bien eus. C’est dommage car juste avant, on était sorti à trois dans la dernière bosse (avec Emmanuel Morin et Steffen De Schuyteneer, NDLR). On était mieux sans les deux Uno-X mais Morin ne voulait plus trop rouler une fois en haut… C’est frustrant.

« J’AI LANCÉ TROP TARD »

Vous sembliez vous diriger vers une arrivée au sprint lorsqu’Halvor Dolven a surpris tout le monde avec une attaque de l’arrière, aux 700 mètres… 
Le scénario d’une arrivée au sprint entre les sept me convenait bien. Le problème, c’est que je ne connaissais pas le final. Je ne savais pas du tout où il fallait lancer. Avec la pluie, on ne voyait pas les panneaux. Lorsque le Uno-X a attaqué, j’ai laissé (Emmanuel) Morin y aller mais il était un peu en bout de course. Et au final, on s’est fait déborder. J’ai lancé trop tard et je n’ai pas eu le temps de remonter. C’est dommage. Faire 4… Ce n’est pas un bon résultat vu l’opportunité que j’avais aujourd’hui (samedi).

Tu prouves malgré tout que l’enchaînement de courses avec la WorldTeam, en février, t’a fait passer un cap !
Je me sens plus fort que l’année dernière mais ce n’est pas dû qu’à mon calendrier. J’ai encore passé un cap cet hiver et j’ai plus d’expérience. Je progresse, tout simplement. Je le sens et ça m’aide d’être régulièrement avec la WorldTeam, c’est sûr. Ne reste plus qu’à le concrétiser avec un gros résultat.

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