L'UCI va encore changer le règlement des casques

Crédit photo Billy Ceusters - ASO

Crédit photo Billy Ceusters - ASO

Le règlement de l'UCI sur les casques entré en vigueur le 1er janvier 2023 n'a donc servi à rien (lire ici). Après l'apparition des casques Giro utilisés par Visma-Lease a Bike lors des contre-la-montre de Tirreno-Adriatico et de Paris-Nice, qui donnent aux coureurs une tête de béluga, la baleine blanche, l'Union cycliste internationale a décidé de réagir.

Dans un communiqué, la fédération internationale désigne trois modèles, le Giro des Visma, le Rudy Project Windgream HL 85 (utilisé par la Bahrain Victorious) et le Poc Tempor (utilisé avant 2023 par plusieurs équipes)  qui "soulèvent un problème notable concernant la tendance actuelle et plus large en matière de conception des casques de contre-la-montre, qui vise davantage la performance que la fonction première d’un casque, à savoir assurer la sécurité du porteur en cas de chute".

Mais l'UCI reconnaît que ces casques sont conformes à son propre règlement. De plus, son guide de clarification du règlement technique autorise encore les casques fabriqués avant le 1er janvier 2023 même s'ils ne sont pas aux côtes prévues par l'article 1.3.031. Ce même règlement prévoit aussi que les casques utilisés dans toutes les compétitions (donc y compris le contre-la-montre) "soi[en]t d’un modèle homologué, suivant une norme de sécurité officielle et porte[nt] l’identification de cette homologation". On peut se demander pourquoi l'UCI s'interroge sur la capacité de ces casques qui ont été autorisés en compétition "à savoir assurer la sécurité du porteur en cas de chute". Alors, c'est décidé, elle va "entreprendre une révision de ses règles en matière de conception et d'utilisation des casques en compétition".

Dans le même communiqué, l'UCI interdit à partir du 2 avril 2024 l'utilisation de la cagoule sous les casques Specialized TT5. Après plus d'un an et demi d'utilisation, la Fédération internationale a jugé que cette cagoule était un élément non-essentiel au casque, et donc, interdite.

Enfin, on peut se demander comment des équipes professionnelles qui prétendent prélever une partie des droits télé des organisateurs, peuvent faire de leurs coureurs la proie des moqueries par l'utilisation d'accessoires qui n'aident pas à les rendre télégéniques et qui cachent leur visages aux yeux des téléspectateurs.

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